NETTALI.COM - Le professeur Souleymane Mboup, Directeur fondateur de l'Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formations (Iressef), pense qu’il y a des raisons de craindre une quatrième vague de coronavirus au Sénégal, car le variant Omicron progresse et Delta est toujours là.  Il l’a fait savoir hier en marge du lancement du programme Wanetam phase 3.

«Nous faisons à temps réel le séquençage des souches. Surtout des prélèvements positifs pour savoir quelles sont les souches qui circulent. Pour l’instant, le nombre de cas n’est pas important. Nous avons des résultats qui représentent un échantillonnage qui n’est pas significatif et qui permet d’avoir des résultats. Effectivement, nous avons décrié le premier cas d’Omicron. A ce jour, nous avons au total 7 cas d’Omicron détectés par l’Iressef et que nous avons transmis au niveau du ministère de la Santé et de l’action sociale. Un travail d’information que nous continuerons à faire. Delta est toujours là et, pour l’instant, prédomine. Les tendances montrent une progression d’Omicron. Le variant Delta est toujours là », fait-il savoir.

Selon lui, il y a deux principales causes fondamentales de la reprise de cette hausse des taux de contaminations.  «L’une est liée à la proportion des populations non vaccinées et l’autre à la levée très tôt de certaines mesures barrières. Le risque est là. Il n’y a aucune raison de ne pas craindre à s’exposer à une quatrième vague. Pour Omicron, il faut être modeste et admettre qu’on ne connaît pas encore tout sur ce nouveau variant. Il y a encore beaucoup d’inconnus. Si vous lisez les bulletins de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), il existe beaucoup de points d’interrogations. Ce qui semble arriver, c’est qu’Omicron serait beaucoup plus transmissible, mais avec des taux moins importants en matière d’hospitalisation et de décès. Tout ça reste au conditionnel. Les cas que nous avons vus au début, c’était sur des étrangers. Maintenant, il existe des cas suspects», renseigne-t-il.