NETTALI.COM – Selon le ministre Abdoulaye Daouda Diallo, le Sénégal reste classé dans la catégorie des “pays à risque de surendettement modéré”. Mieux, il révèle que le pays de la teranga est en train de se désendetter.

Abdoulaye Daouda Diallo, qui s’exprimait hier dimanche, lors de la clôture de la séance plénière pour l’adoption du projet de loi de finances 2022, a abordé la question de l’endettement.

‘’En matière de gestion de sa dette publique (…), le Sénégal reste classé dans la catégorie des “pays à risque de surendettement modéré”. Au moment où ‘’l’écrasante majorité des pays de l’Afrique subsaharienne, au nombre de 48, est classée “pays à risque de surendettement élevé ou en détresse”, informe le ministre des Finances et du Budget.

Abdoulaye Daouda Diallo tente de démonter ainsi le prisme déformant d’une certaine opposition quand il dit, à ce propos :  ‘’je voudrais tout simplement rappeler qu’il n’existe aucun pays au monde, je dis bien aucun, ni parmi les pays riches ni parmi les pays en développement, qui arrive à financer 100 % de son budget uniquement avec ses ressources propres”.

L’argentier de l’Etat précise que  le Sénégal est en train de se désendetter. Il considère que le stock de la dette de l’Etat central rapporté au PIB est projeté à 66,7 % à 2021, contre 64,6 % prévus en 2022, soit une baisse de 2,1 points de pourcentage.

‘’En fin 2023, avec les revenus du pétrole et du gaz, la tendance baissière devrait se poursuivre pour se stabiliser à un taux de 56, voire 55 % du PIB’’, se laisse convaincre le ministre des Finances.

Il souligne, en d’autres termes, que concrètement, les opérations de financement continueront de privilégier les ressources concessionnelles, le marché financier régional et les partenariats public-privé, ‘’afin de maintenir l’endettement sur une trajectoire soutenable et viable’’. Le recours aux financements non-concessionnels ‘’ne sera retenu que pour financer les projets présentant un taux de rendement interne élevé’’.

Pour ce qui est du remboursement, le ministre des Finances et du Budget, prend date : ‘’nous ne réglerons pas tous les problèmes séance tenante et en même temps. Dire autre chose serait faire preuve d’irresponsabilité. Or, gouverner (…) Mais je tiens toutefois à vous rassurer : cette prudence dans le mode de gestion ne signifie pas que nous avons délaissé notre ambition de transformer ce pays’’.

Abdoulaye Daouda Diallo annonce aussi ‘’deux réserves de gestion dans le budget 2022, d’un montant cumulé de 50 milliards de F CFA qui vont couvrir, en fonctionnement et en investissement, les imprévus, les oublis, de même que les besoins qui s’avéreront sous-estimés’’.