NETTALI.COM – Macky Sall évoque l’hypothèse d’une amnistie pour Karim Wade et Khalifa Sall pour s’en être ouvert aux initiateurs de la Charte de non-violence. Au sujet de l’emballement médiatique consécutif à la convocation de Barthelemy Dias, le chef de l’Etat parle de "pure coïncidence", pour se laver à grande eau.  

 Macky Sall est prêt à discuter de la réhabilitation de Karim Wade et Khalifa Sall qui ont perdu leurs droits civiques. Selon les révélations du journal L’Observateur, le chef de l’Etat a pris cet engagement lundi, lors d’une rencontre dans le cadre des consultations pour la signature de la "Charte de non-violence" en direction des Locales du 23 janvier 2022.

Pour rappel, accusé d'avoir instrumentalisé la justice pour éliminer ces deux personnalités de la course à la présidence, le leader de l'Apr,  à l’occasion d’un entretien accordé à France 24 en novembre 2018, avait évoqué la possibilité d’une grâce pour Karim Wade et Khalifa Sall s’il était réélu.

"Je pense que personne n’a été éliminé volontairement. Nous avons une justice, certes perfectible comme toutes les justices du monde, mais nous avons une justice responsable", avait, en son temps, déclaré le président Sall. Précisant sa pensée, il affirmait : "Je ne peux pas écarter, dans une circonstance nouvelle d’une réélection, d’engager une nouvelle phase pour la reconstruction nationale dans un esprit de renouveau national, de consensus national. Parce que je pense qu’il faut savoir tourner des pages aussi". 

Un membre du CUDIS, joint par L’OBS, est prédisposé à une vision optimiste de l’avenir. Il croit savoir qu’ il y a de bonnes chances pour que les discussions aboutissent.

Lors de cette rencontre avec le Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal (CUDIS), le chef de l’État a également évoqué l’emballement médiatique consécutif à la convocation de Barthélemy Dias pour son procès en appel dans l’affaire Ndiaga Diouf tué en 2011.

Dégageant toute responsabilité, Macky Sall parle de "coïncidence malheureuse". A en croire L’Observateur toujours, le président Sall a confié à ses hôtes que "c’est quand il y a des grabuges qu’il apprend souvent dans la presse la convocation de certains leaders politiques par la justice". Ainsi, dit Macky Sall, c’est quand il y a eu des appels qu’il a su que le juge avait appelé le dossier.

A cet égard, fait-il savoir aux membres du Cudis, si on lui avait demandé son avis sur ce dossier, il aurait recommandé d’attendre après les élections locales du 23 janvier pour le réactiver.