NETTALI.COM - La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme et Amnesty International condamnent fermement le coup d’Etat en Guinée Conakry et demandent la libération des détenus, notamment le président Alpha Condé.

Dans un communiqué, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) a fermement condamné le coup d’État perpétré, dimanche 5 septembre dernier, contre le régime d’Alpha Condé par des éléments du Groupement de Forces spéciales Guinéennes, avec à leur tête, le lieutenant-colonel, Mamady Doumbouya.

En clair, l’organisation désapprouve toute prise de pouvoir par les militaires et espère que les nouvelles autorités guinéennes s’attèleront au retour rapide à un ordre constitutionnel normal en rendant le pouvoir aux civils et en retournant dans leurs casernes.

En outre, la RADDHO a demandé aux auteurs du coup de force de libérer immédiatement le président Alpha Condé et toutes les autres autorités qu’ils détiennent et de travailler activement à la réconciliation des guinéens.

L’organisation de défense des droits humains a notamment exhorté les nouvelles autorités de la Guinée à tout mettre en œuvre pour que la vérité sur les nombreux crimes commis sous la présidence d’Alpha Condé soit connue et que leurs auteurs soient arrêtés et attraits devant les juridictions pour répondre de leurs actes.

Enfin, la RADDHO encourage les voisins de la Guinée, la CEDEAO, l’Union Africaine et l’ONU à travailler non seulement à un retour rapide de l’ordre civil et constitutionnel dans le pays, mais aussi et surtout à créer les conditions de l’l’instauration d’un véritable État de droit seul capable d’y apporter la paix et la sécurité.

De son côté, Amnesty international appelle les dirigeants du Comité national du rassemblement et du développement (CNRD), instigateurs du coup d’État au Guinée, "à protéger et à garantir les droits humains de l’ensemble de la population guinéenne, victime depuis des années de violations et de répression".

"De nombreux opposants politiques et manifestants ont été arrêtés avant et après l’élection présidentielle d’octobre 2020. Il faut que ceux qui sont détenus arbitrairement soient libérés", fait remarquer la directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, Samira Daoud.