NETTALI.COM - La 3ème vague a battu un record en termes de décès. C'est une révélation du directeur Centre des opérations d'urgence sanitaire (COUS), Dr Alioune Badara Ly. Invité de l'émission Grand Jury, le boss du COUS annonce que le parc des expositions sera utilisé comme un site de prise en charge extra-hospitalier. Un site exclusivement réservé à la prise en charge des cas graves.

" Chaque jour, les cas graves augmentent. Aujourd'hui, quand vous regardez la courbe des cas graves, le pic a presque atteint la phase de la deuxième vague", a d'emblée mentionné Dr Ly.

" Dans la deuxième vague, le maximum de cas décès que nous avions enregistré en une semaine c'était 65. Aujourd'hui, dans cette troisième vague, on est déjà eu 66 ou 67 décès. On a déjà atteint le pic de la deuxième vague", a-t-il fait savoir.
Avant d'ajouter que " la première vague, c'était 25 décès en une semaine, la deuxième vague, on est parti jusqu'à 66 décès. Aujourd'hui, avec cette troisième vague, on est déjà à 67 décès. On a déjà dépassé le pic de décès hebdomadaire par rapport à la deuxième vague".

Ainsi pour faire face à la saturation des cas graves dû à la multiplication des cas positifs, le Parc des expositions de Diamniadio va devenir un site de traitement extra-hospitalier.

" Le président de la République a proposé au ministère de la Santé qu'on puisse utiliser le Parc des expositions de Diamniadio. Mais ça demande beaucoup de moyens. On va prendre le Parc des expositions de Diamniadio qui va se remplir. On va encore prendre un autre site qui va également se remplir. Ça ne peut plus continuer. La grosse différence cette fois-ci est que nous allons seulement gérer les cas graves. Aujourd'hui, on n'hospitalise plus les cas légers. Ils sont pris en charge à domicile. Même s'ils sont des sites extra-hospitaliers, ils vont devenir des hôpitaux de fait. Parce qu'il faut prendre des cas graves", dira le directeur du Centre des opérations d'urgence sanitaire.

Par ailleurs, Dr Ly n'a pas manqué d'alerter sur le variant Delta qui est très dangereux et très contagieux.

" Au Sénégal, on a eu le variant Delta vers la mi-mai. Ça a coïncidé avec le moment où la courbe était en train un peu de remonter. Mais personne ne pouvait imaginer qu'on allait arriver à ce scénario là" , insiste Dr Ly. Non sans exhorter les Sénégalais à éviter les rassemblements et les invite aussi à se faire vacciner.