NETTALI.COM -3 mois avec sursis, c’est la peine que le tribunal des flagrants délits de Dakar a infligée, hier, à Mariama Camara, arrêtée et placée sous mandat de dépôt en flagrant délit de vol de tissus.

La fête de la tabaski approche à grands pas. Les préparatifs vont bon train. C’est l’effervescence dans les marchés de la capitale sénégalaise. Les commerçants se rivalisent de tissus de valeur au profit des clients. Mais force est de constater que tous ceux qui font les boutiques de tissus bien achalandées ne sont pas des acheteurs. La dame Mariama Camara en est une illustration parfaite.

Cette dernière a été prise en flagrant délit de vol de tissus dans une cantine sise au marché Hlm. Elle avait caché des coupons de tissus entre ses jambes. Mais son acte n’a pas prospéré. Autrement dit, elle n’a pas pu s’en aller avec les tissus. Le tenancier de la boutique, malgré l’animation et les nombreux clients surveillaient très bien ses marchandises. La prévenue, interpellée, laisse tomber les tissus par terre.

En compagnie de T. Chalou, elles sont toutes arrêtées et placées sous mandat de dépôt pour vol en réunion.
A la barre, Mariama Camara née en 1975, reconnaît les faits. Toutefois, elle a disculpé sa coprévenue. La Guinéenne explique qu’elle a sollicité T. Chalou car celle-ci connaît mieux le marché sénégalais. En plus de cela, elle lui sert d’interprète car elle ne comprend pas la langue wolof. A genoux et en sanglots, elle a imploré la clémence du tribunal.

T. Chalou quant à elle confirme que le commerçant a ramassé les tissus juste devant les pieds de Mariama. Mais elle jure qu’elle ignorait que sa camarade avait dérobé ses tissus.

Le parquet a requis l’application de la loi, là où l’avocat de T. Chalou sollicite la relaxe de sa cliente.

De son côté, le conseil de Mariama Camara a demandé la disqualification du vol en réunion en vol simple et de faire bénéficier à sa cliente une application bienveillante de la loi. Une plaidoirie suivie par le juge. Ce dernier, après avoir relaxé T. Chalou, a disqualifié les faits initialement reprochés à Mariama Camara en vol simple avant de la condamner à 3 mois d’emprisonnement assortis du sursis.