NETTALI.COM- L’ancienne trésorière de l’Association sénégalaise pour le bien-être familial (Asbef) a été jugée jeudi à la barre du tribunal de grande instance de Dakar. Aïda Soumaré  Diop est poursuivie pour escroquerie portant sur 100 millions de francs CFA, entrave au libre exercice du travail, usurpation de titre et voies de fait.

Aïda Soumaré Diop a comparu jeudi à la barre de la troisième  chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar. Celle-ci, ex trésorière nationale de l’Association sénégalaise pour le bien-être familial (Asbef), est poursuivie pour escroquerie portant sur 100 millions de francs CFA. En plus de ce chef, il lui est également reproché les faits d’entrave au libre exercice du travail, d’usurpation de titre et de voies de faits. Selon la plaignante Myriam Makéba Mingou, ex-directrice exécutive de l'Ong, la prévenue s’est installée illégalement à la tête de la structure. A l’en croire, en janvier 2020, après avoir chassé des patients, la prévenue a intimé l’ordre au personnel de quitter les lieux.

Au prétoire, Aïda Soumaré a balayé d’un revers de main, toutes ces accusations. Dès l’entame de ses propos, elle précise : « j’ai été nommée en décembre 2019 par les volontaires à l’issue d'une assemblée générale. Tous les actes posés ce jour-là, ont été consignés par l'huissier ». « La crise a été créée par Myriam Makéba Mingou, qui, recrutée en 2018, n'a pas voulu partir lorsque son contrat est arrivé à terme en 2019 », narre-t-elle.

Poursuivant ses déclarations, elle souligne que l’ancienne Directrice de l’association n’étant plus légitime. Sur l’escroquerie qui lui est imputée, elle se lave à grande eau et accable la partie civile. A l’en croire, celle-ci a commis des malversations. D’ailleurs à la barre elle renseigne qu’elle fait l’objet d’une procédure pendante devant le premier cabinet d'instruction. Deux autres responsables sont également visés dans ce dossier en instruction.

La partie civile n’ayant pas répondu à la convocation, son conseil Me Moïse Ndior l’a représentée. Dans sa plaidoirie, la robe noire relève : « Les employés faisaient tout ce qu'ils voulaient et la directrice a voulu y mettre fin. C’est là que tout a commencé car on a tenté de lui mettre les bâtons dans les roues ». L’avocat de souligner que la prévenue n’a pas qualité à diriger l’association car elle n'a pas prouvé son appartenance à l’Asbef. Pour les intérêts civils, Me Ndior a réclamé la somme de 100 millions de FCfa pour le compte de l’Asbef.

A la suite du représentant du ministère public qui a requis l’application de la loi pénale, les avocats de la défense ont sollicité que leur cliente soit renvoyée des fins de la poursuite. Selon Me Ousseynou Ngom, c’est la partie civile qui a commis des malversations qui lui ont valu une inculpation par le Doyen des juges. « Aucune décision judiciaire n'a remis en cause la désignation de Aïda Soumaré Diop », a plaidé Me Ngom. Dans la même veine, son confrère Me Khalilou Seye trouve que la procédure est dilatoire, vexatoire et abusive. Ainsi, pour dédommager leur cliente, ils ont réclamé la somme de 20 millions de francs CFA.

L’affaire mise en délibéré, le tribunal rendra sa décision le 13 janvier prochain.