NETTALI.COM – Dans le cadre des échanges, préalablement au vote du budget du ministère de l’Eau et de l’Assainissement, Mame Diarra Fam du Pds n’a pas raté Serigne Mbaye Thiam, qui aurait imputé le retard dans ce secteur à la gestion du régime libéral. Pour la « Lionne de Milan », c’est comme si le ministre, qui selon ses dires semble ignorer le principe de continuité de l’Etat, confirmait toutes les accusations formulées à l’endroit de son prédécesseur Mansour Faye.

 Les députés ont adopté, lundi, le projet de budget 2021 du ministère de l’Eau et de l’Assainissement arrêté à 124 milliards 630 millions 679 mille 731 francs CFA, soit une hausse de 10% en valeur relative et de 11 milliards de FCFA en valeur absolue, comparativement à l’année précédente.

Au cours du débat présidé par le 1er vice-président  Abdou Mbow, Mame Diarra Famm du Parti démocratique sénégalais a reproché au ministre Serigne Mbaye Thiam d’avoir fourni  à la presse nationale et internationale des explications « différentes » de celles données à l’Assemblée nationale. Cela, quand on lui a fait remarquer la « cherté de l’eau ».

En clair, la députée de la diaspora n’a pas semblé aimer qu’on accuse le régime libéral de tous les maux dont souffre le secteur. « Imputer les erreurs de ce régime à Wade, relève de la pure incohérence. Les tergiversations sont plutôt à mettre au passif du régime qui a succédé à Wade. Après les colons et la colonisation, tout ce que le Parti socialiste a réalisé en 40 ans, Wade l’a réalisé en 3 ans », dira Mme Fam.

Celle qui est surnommée la « Lionne de Milan » de déclarer s’adressant toujours Serigne Mbaye Thiam : « Après tout, vous êtes un technocrate et je suppose que vous êtes un homme imbu de valeurs. A mon avis, vous avez taclé votre prédécesseur le ministre Mansour Faye. Vous semblez confirmer les accusations de certains Sénégalais qui pensent qu’il (Mansour Faye) depuis 2012 se partageait l’argent avec ses copains ».

« Monsieur le ministre, il faut que vous preniez vos responsabilités, l’Etat c’est une continuité. Les erreurs politiques se paient cash », ajoute-t-elle.