NETTALI.COM - Même si les résultats des analyses faites sur des patients atteints de la maladie dite "mystérieuse" ne sont pas encore connus, leministère de la Santé avance l’hypothèse d’une infection d’origine toxique.

On en sait un peu plus sur cette étrange maladie qui est apparue dans plusieurs localités du Sénégal. Selon le ministre de la Santé et de l’Action sociale, il est clair que ce phénomène n’est pas du tout lié à la pandémie de Covid-19. A en croireAbdoulaye Diouf Sarr, les tests Covid effectués sur les différents cas sont revenus négatifs.

"On n’a pas aussi vu la présence de virus. Nous pouvons soupçonner une origine toxique du phénomène. Mais, à cet instant, nous ne pouvons pas la confirmer", précise Abdoulaye Diouf Sarr. Qui a présidé, jeudi 19 novembre, la Journée mondiale de la pneumonie et de la prématurité. D’ailleurs, souligne le chef du département de la Santé, son  collègue de l’Environnement et celui des Pêches étaient au même moment dans son bureau.

"Nous faisons le point. Une investigation menée par les services de l’environnement sera faite en mer ou plutôt en haute mer, pour voir l’origine de cette maladie. Dès que nous recevrons une précision des analyses, vous serez informés. Les résultats, en ce moment, n’ont pas donné une piste virologique ou une piste véritablement connue", clarifie Diouf Sarr.

Toutefois, il souligne que seuls les pêcheurs qui viennent de la mer sont touchés. Il n’y a pas de propagation au niveau des domiciles. "Donc, on peut considérer qu’il n’y a pas de soupçon de contagion. Mais nous pouvons être plus précis au plan scientifique dans les heures qui viennent", rassure le ministre de la Santé.

Depuis deux jours, une maladie bizarre apparait dans quelques localités de pêcheurs. Elle touche les pêcheurs qui reviennent de la mer. Ils ont des lésions souvent graves. A ce jour, selon le ministre de la Santé, plus de 33 cas sont identifiés. L’identification se poursuit au fur et à mesure que les pêcheurs reviennent. Parmi ces cas, renseigne-t-il, 18 sont hospitalisés. Les autres sont pris en charge dans les endroits dédiés pour pouvoir mieux les suivre.

"Nous avons demandé à l’Institut Pasteur, mais aussi à nos équipes, notamment le centre antipoison, d’examiner la question en termes d’investigation", fait-il savoir.

L’équipe du district de Mbao a notifié mardi des cas multiples de dermatoses reçus en consultation. Depuis lors, les cas se multiplient.