NETTALI.COM - Après les avoir ouvertes au Dg de la Senelec qui, la semaine dernière, évoquait le bien-fondé de la rupture du contrat avec Akilee, WalfQuotidien ouvre ses colonnes au Dg de la start-up. Point par point, Amadou Ly démonte l’argumentaire de Papa Mademba Bitèye et se réserve le droit de porter le litige devant les tribunaux.

Tout d’abord, Amadou Ly tient à « indiquer que, malgré tous les manquements graves et répétés de SENELEC, ainsi que les actes de sabotage sciemment posés au quotidien dans le seul but d’empêcher une quelconque poursuite de la bonne exécution du contrat », il  privilégie la voie d’un règlement amiable du différend qui  l’oppose à SENELEC.  « Cela pour une raison simple c’est que nous n’oublions pas le compagnonnage de très grande qualité qu’il y a eu entre nous depuis 3 ans ; parce que nous n’oublions pas que SENELEC est notre actionnaire à hauteur de 34%, et qu’AKILEE est une filiale de SENELEC ; parce que nous voulons donner une autre image du Sénégal à nos compatriotes, que nous respectons, à nos partenaires techniques et financiers mais également au reste du monde », fait-il remarquer ; non sans déplorer « l’arrogance et l’incurie de la direction générale de SENELEC sous la conduite de Papa Mademba BITEYE ».

Ainsi, renchérit-il : « nous sommes tenus de nous préparer à toutes les options y compris celle d’un règlement par voie judiciaire. Dans ce cadre, nous avons déjà pris contact avec plusieurs cabinets d’avocats nationaux et internationaux, et nous sommes en train de constituer le pool d’avocats le plus large et le plus solide qu’il soit pour défendre les intérêts d’AKILEE et les intérêts du Sénégal, car pour moi il y va de l’image et de la crédibilité du Sénégal ».

A la question de savoir si le Sénégal dispose d’un environnement judiciaire sécurisé qui favorise l’investissement, il répond : « De toute évidence si je me base sur mon expérience propre avec cette fausse affaire autour du contrat avec SENELEC, ce qui s’est passé ne milite pas en la faveur d’un Oui. Je pense quand même que tout le cadre législatif, réglementaire et institutionnel est là pour assurer la protection des investisseurs au Sénégal. Cependant, ce qui peut encore poser problème c’est certainement les Hommes qu’on met dans tout ce système. J’ai le sentiment parfois qu’il y a un poids et plusieurs mesures en fonction des sensibilités, des enjeux, des appuis, des nationalités…. »

Précisant sa pensée, il déclare : « Au Sénégal, il semble plus facile de s’attaquer aux investisseurs Sénégalais. Il m’a été rapporté que Papa Mademba BITEYE répète, en privé, à longueur de journée qu’il ne craint rien parce qu’il a le soutien de l’Etat et que personne ne peut lutter contre l’Etat, en particulier pas un Sénégalais. Donc il commet un forfait en violant l’exclusivité d’un contrat régulièrement formé, voire même un double forfait en bloquant indûment des factures sur des prestations qui n’ont rien à voir avec le contrat en question, mais il se dit ne rien avoir à craindre parce qu’il est couvert, selon ses propres dires, par l’Etat. De fait, on voit la mentalité de ce genre de personnes arrivées à la tête de grandes structures publiques en étant sorti premier d’un concours de circonstances ».