NETTALI.COM -  La question du 3ème mandat tient à coeur le fils aîné du khalife général des Mourides, Serigne Mame Thierno Mbacké. Aussi, a t-il tenu à se prononcer sur la question. Le guide religieux pense ni plus ni moins que le peuple a le droit de se prononcer d'autant plus que "la question du 3ème mandat est en train de bousiller l'Afrique". 

On ne l'entend pas souvent, mais sur la question du 3ème mandat, le fils aîné du khalife général des Mourides a tenu à se prononcer. C'est ainsi à travers une vidéo de 3 minutes et 45 secondes que le chef religieux, Serigne Mame Thierno Mbacké a donné son avis sur la question du 3ème mandat, suite aux événements survenus au Mali et qui ont abouti à la démission du président de la République Ibrahima Boubacar Keita. "Nous ne sommes pas des politiciens, mais si vous êtes un observateur ayant une claire conscience de ce qui se passe, vous ne pouvez pas ne pas vous prononcer. Ibrahima Boubacar Keita est dépositaire de pouvoirs que le peuple souverain du Mali lui a confiés. A ce titre, il doit rendre compte de sa gestion. Ce peuple a un droit de regard sur cela et il a l’obligation de le faire. C’est comme ça que cela se doit se passer.’’, a déclaré Serigne Mame

"C’est contraire à l’éthique et à la parole donnée, même si ce n’est pas écrit dans le Coran. Mais quand une parole est donnée, elle doit être respectée. Le débat sur le 3e mandat est en train de bousiller l’Afrique. Au Sénégal, en Côte d’Ivoire et en Guinée, cela risque de porter un rude coup à la démocratie. Mieux, les thuriféraires de ces présidents doivent savoir raison garder et arrêter de les influencer. Il faut que les tripatouillages constitutionnels cessent et la population doit se lever comme un seul homme et le refuser", poursuit le chef religieux.

Mais Serigne Mame Thierno Mbacké, n'a pas déclaré que cela puisqu'il abordé la question du traitement des diplômés en langue arabe.  Il a ainsi demandé que cesse la discrimination envers les diplômés en langue arabe : "ils sont aussi instruits et sont capables de faire des analyses et de diriger comme les diplômés en français. D’ailleurs, ceux qui parlent arabe sont beaucoup plus nombreux que ceux-là qui s’expriment en français dans le monde’’, a t-il fait savoir.