NETTALI.COM - Après la démission forcée de Ibrahim Boubacar Keïta dans la nuit de mardi à mercredi, les militaires putschistes, réunis au sein du « Comité national pour le salut du peuple », ont affirmé leur volonté de mener une transition politique. La Cedeao « dénie catégoriquement toute forme de légitimité aux putschistes » et a décidé de fermer toutes les frontières avec le Mali.

« Nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l’histoire d’assurer la continuité de l’État et des services publics », a affirmé le colonel-major Ismaël Wagué, porte-parole des militaires mutinés, dans les colonnes de Jeune Afrique.

Selon la même source, dans un communiqué lu tôt mercredi matin à la télévision publique ORTM, ce chef d’état-major adjoint de l’armée de l’air, assurant « ne pas tenir au pouvoir » et se tenir « au-delà des clivages politiques et idéologiques », a détaillé la feuille de route du CNSP et promit une transition politique et des élections générales.

Au cours de la nuit,  le président Keïta, arrêté quelques heures plus tôt par des militaires, annonçait quant à lui sa démission, la dissolution du gouvernement et celle de l’Assemblée nationale dans une déclaration télévisée.

« Transition civile »

« À compter de ce jour 19 août 2020, toutes les frontières aériennes et terrestres du pays sont fermées jusqu’à nouvel ordre. Un couvre-feu est instauré de 21 heures à 5 heures du matin jusqu’à nouvel ordre », a-t-il également indiqué.

« Nous ne tenons pas au pouvoir, mais nous tenons à la stabilité du pays, qui nous permettra d’organiser dans des délais raisonnables des élections générales pour permettre au Mali de se doter d’institutions fortes », a assuré le colonel-major Ismaël Wagué. Il a également annoncé vouloir utiliser les conclusions du Dialogue national inclusif comme une base du nouveau cadre de gouvernance.