NETTALI.COM - Le Haut commandant de la gendarmerie nationale et directeur de la justice militaire, Jean Baptiste Tine, s’est adressé au personnel de la gendarmerie nationale pour lui faire comprendre que même si l'état d'urgence est terminé, la pandémie est là et l’engagement des forces de défense et de sécurité devrait être une priorité.

«Le monde traverse une pandémie dont l'ampleur et la virulence dans certaines parties du globe en font une priorité à l’échelle planétaire. L'état d’urgence a soumis la gendarmerie à un engagement opérationnel de haute intensité, pendant plus de trois mois, durant lesquels elle a vigoureusement soutenu les plans de lutte définis par les autorités gouvernementales », souligne d’emblée Jean Baptiste Tine dans son message adressé aux Officiers, gradés, gendarmes et gendarmes auxiliaires.

« Cette forte période d’engagement a donné davantage de sens à l’intensification de l’activité opérationnelle à laquelle je vous appelais (...) », ajoute-t-il.

Il a adressé ses « vives félicitations et encouragements, pour la conduite de la lutte contre la Covid-19 dans d’excellentes conditions qui a contribué ainsi à limiter les contaminations; ensuite, pour les résultats satisfaisants dans la lutte contre l'insécurité sous toutes ses formes ».

 « Le retour de la liberté de circulation nécessite un engagement résolu »

Toutefois, s'empresse-t-il de préciser : « la fin de l’état d’urgence ne signifie pas la fin de la lutte contre la pandémie. C’est une nouvelle page du combat contre la maladie qui s’ouvre. Elle consiste désormais à veiller à l’application des mesures barrières avec tact et pédagogie, tout en sauvegardant notre potentiel. Parallèlement, le retour de la liberté de circulation nécessite un engagement résolu, pour le maintien de la dynamique de l'occupation permanente du terrain par les unités qui nous a valu des résultats perceptibles, aux impacts positifs sur le sentiment de sécurité ».

Dans la nouvelle phase de la lutte contre la pandémie, Jean Baptiste Tine invite ses hommes à « concilier avec les nouvelles contraintes sanitaires et sociologiques, les défis de lutte contre les vols à main armée, l'insécurité routière, le trafic de drogue et la coupe illicite de bois, mais également la menace terroriste dans les villes et à nos frontières. Cette lutte doit être menée par des actions planifiées accordant une place privilégiée au renseignement et à l’anticipation opérationnels. Elle doit également être menée en parfaite symbiose avec les forces de défense et de sécurité et les autorités administratives, dans un esprit franc et solidaire », développe-t-il.

Aux Officiers, sous-officiers et gendarmes auxiliaires, le Haut commandant de la Gendarmerie demande d'être toujours au service des populations, en collaboration avec les élus locaux, ce qui permettra de « connaître leurs attentes et de coproduire une sécurité de proximité avec leur contribution active. Dans cette posture, la Gendarmerie doit empreindre son action quotidienne des valeurs éthiques et déontologiques fortes et du sens du service public qui lui sont reconnus. Aujourd'hui, plus que jamais, le service de la Gendarmerie doit être marqué par une forte visibilité dans son action préventive et une nette transparence dans son action répressive ».

Ces deux critères, conclut-il, «contribueront à rehausser sa cote de confiance auprès de la population et à renforcer la collaboration constructive avec « la partie saine de la population ».