NETTALI.COM - L’abandon par la Chine de tout objectif de croissance économique relance les craintes sur la demande de pétrole, l’Empire du milieu étant un consommateur majeur.

Après une spectaculaire envolée, le pétrole connaît un nouvel accès de faiblesse. La décision de Pékin de ne pas se fixer d'objectif de croissance économique pour 2020 pour la Chine relance les craintes sur la demande d’or noir du premier importateur mondial. Le baril de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) chute de 6%, tandis que le baril de Brent de mer du Nord recule de 4%, après un récent pic majeur. Il faut dire que la tendance des prix du pétrole a été très positive ces dernières semaines.

Pour les analystes de JBC Energy, "il est assez clair” que la hausse des cours jusqu’à hier a été alimentée par “la baisse de la production américaine, combinée aux réductions massives de l'Opep+". La production aux Etats-Unis, premier producteur mondial, s'est établie à 11,5 millions de barils par jour (mbj) la semaine dernière selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), au plus bas niveau depuis octobre 2018 et après un plus haut historique à 13,1 mbj atteint mi-mars.

L'Opep+, c'est-à-dire les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs principaux partenaires, avait pour sa part décidé en avril de réduire collectivement sa production de brut de 9,7 mbj à partir du 1er mai.

Cet accord semble être pour l'instant respecté par les pays producteurs, Arabie saoudite en tête, selon les analystes du cabinet Kepler qui se basent sur l'état des stocks et les exportations en surveillant notamment les va-et-vient des tankers.

Capital.fr