NETTALI.COM - On n'a pas encore fini d'épiloguer sur les rapports 2015, 2016 et 2017 qui ont été remis au chef de l'Etat, que la Cour des comptes annonce la publication prochaine de ses rapports 2018 et 2019. Le premier président Mamadou Faye, qui réfute ainsi toute "pression politique’’ annonce que dès octobre 2020, il va remettre au chef de l'Etat les prochains documents qui épluchent la gestion des différentes autorités étatiques.

Vendredi dernier, la Cour des comptes a remis les rapports (2015, 2016, 2017) au chef de l’Etat, Macky Sall. Ces trois rapports disponibles sur le site du corps de contrôle ont concerné la gestion de quelque 50 entités publiques. Cependant, leur publication a suscité un tollé de réactions et de répliques. Les unes plus virulentes que les autres. Dans cette vague de polémiques, des autorités ‘’épinglées’’ ont voué aux gémonies le travail de Mamadou Faye et ses hommes.

Le premier président de la Cour des comptes se dit pas ébranlé par par cette affaire. Il a juré, la main sur le cœur, que lui et son équipe ont travaillé avec efficacité, sans «pression» aucune. «La Cour des comptes est très efficace, malgré l’effectif que nous avons, nous sommes sept magistrats. La Cour est insensible à la clameur publique et politique dans l’exercice de ses fonctions. Ces retards notés dans la publication des rapports sont dus seulement à des facteurs internes, relatifs notamment à un effectif réduit de magistrats», dit-il.

Réfutant toute ‘’interférence’’ des politiques dans le calendrier de la Cour, M. Faye a déploré le déficit de magistrats qui handicape l’institution. Surtout que les juges doivent faire, à la fois, le travail de terrain et de rédaction des rapports. Même si le premier président de la Cour des comptes salue le recrutement de 7 nouveaux magistrats, l’année dernière à la suite d’un concours très sélectif.

Mamadou Faye a annoncé que des ‘’mesures fortes’’ ont été prises pour assurer plus de régularité à la production de rapports de ‘’haute qualité et dans les délais’’. À ce titre, il a promis la publication des rapports 2018 et 2019, au plus tard fin octobre 2020. «Beaucoup de choses vont changer surtout dans les autorisations budgétaires. On ne parlera plus de retard. Nous avons pris des dispositions fermes pour qu’il n’y ait plus de retard. Pour les rapports, il y a l’adoption et la publication. Nous sommes obligés de respecter les procédures d’adoption des rapports», a-t-il promis.