NETTALI.COM - Le patron de l'administration pénitentiaire n'a pas tardé à réagir suite à la sortie des avocats de Hissène Habré. Et c'est pour dire que les propos des avocats qui estiment que leur client n'a pas été soigné depuis qu'il a eu une fracture il y a deux mois ne correspondent pas à la vérité.

«C’est une fracture qui a fait deux mois. Le médecin général Momar Sène, ancien directeur de l’hôpital Principal, lui a fait les soins au niveau du bras. Après 45 jours, il était question qu’on lui enlève le bandage, parce qu’il est guéri. Mais il ne veut pas enlever le bandage. Une fracture de 60 jours, si elle n’est pas soignée, elle allait pourrir", réagit le Directeur de l'administration pénitentiaire, Jean Bertrand Bocandé.

"Vous savez comment on traite un fracturé. Une fois que le premier pansement est fait, on attend que les choses se passent naturellement. Et vous pensez que Habré fracturé pendant 60 jours n’était pas soigné pendant tout ce temps. Actuellement, il est question d’enlever le bandage et il refuse. Maintenant ses avocats veulent le sortir pour ça. J’ai dit non parce qu’il est traité pour ça. Puisque ces gens sont là avec la presse, les populations vont sortir pour polémiquer. Ses avocats disaient qu’ils voulaient le faire opérer. Le général Sène a refusé et leur a dit que son état ne nécessite pas une opération, d’ailleurs la fracture s’est consolidée. Et puis on ne peut pas prendre un risque d’opérer une personne âgée de 77 ans", ajoute-t-il.

Selon lui, les avocats aussi sont dans leur rôle. "Il y a un de ses avocats, il est venu me voir au bureau. Ce qu’il m’a dit et ce qu’il est en train de dire, ce n’est pas la même chose. Par décence, je ne vais pas répéter ça", révèle-t-il.