NETTALI.COM - «Le procureur général Avichaï Mandelblit a décidé d’inculper le premier ministre Benyamin Nétanyahou pour corruption, fraude et abus de confiance dans l’affaire 4000», a indiqué le ministère de la Justice dans un communiqué.

Dans cette «affaire 4000», aussi appelée dossier «Bezeq», du nom d’un groupe israélien de télécoms, la justice soupçonne M. Nétanyahou d’avoir accordé des faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des millions de dollars au patron de Bezeq en échange d’une couverture médiatique favorable d’un des médias de ce groupe, le site Walla.

Le procureur général a aussi décidé d'inculper M. Nétanyahou pour «fraude et abus de confiance» dans les deux autres dossiers sur lesquels il devait se prononcer, soit les affaires «1000», dans laquelle le premier ministre est soupçonné d’avoir reçu de luxueux cadeaux de la part de richissimes personnalités, et «2000», dans laquelle ce dernier aurait tenté de s’assurer une couverture favorable dans le plus grand quotidien du pays.

Cette décision du procureur général pourrait avoir d’importantes conséquences politiques alors que les députés israéliens ont maintenant trois semaines pour trouver un premier ministre qui a le soutien d’au moins 61 d’entre eux (sur 120).

L'inculpation de M. Nétanyahou pourrait minimiser ses chances de rallier sur son nom certains députés de la Knesset, le Parlement israélien.

Selon la loi israélienne, Benyamin Nétanyahou peut demeurer premier ministre malgré cette mise en examen mais il ne peut pas devenir simple ministre dans un éventuel gouvernement de coalition.

Avec lapresse.ca