NETTALI.COM - L’instruction de l’affaire Lamine Diack est bouclée par le juge d’instruction français qui a renvoyé l’ancien président de l’IAAF devant le tribunal Correctionnel pour jugement. Et  voilà qu’un proche de l’ancien dirigeant de l’athlétisme mondial est pointé du doigt. Il s’agit de l’avocat sénégalais Me Habib Cissé, également mis en examen dans le cadre de la même affaire portant sur la corruption à l’IAAF pour laquelle il avait d’ailleurs été incarcéré pendant quelques jours avant d’être placé sous contrôle judiciaire.

L’ancien conseiller juridique de Lamine Diack est suspendu à vie par la Commission d’Ethique de la Fédération internationale d’Athlétisme (IAAF). Une suspension qui inclut également une amende de 25 000 dollars (environ 15 millions F CFA).

Il est reproché à l’avocat de 44 ans, réputé très proche de l’ancien président de l’IAAF dont il serait son beau-fils, divers manquements au Code d’éthique de l’instance internationale, notamment dans le cadre de l’affaire de l’athlète russe Lilya Shoboukhova (marathon) et des tentatives d’étouffement de contrôles antidopage positifs.

Toutefois, la Commission d’Ethique de l’IAAF n’a pas donné plus de détails sur les atteintes qu’elle reproche à Me Cissé. Les motivations de la sanction ne sont pas publiées, en raison de la procédure juridique en cours en France.

Dans des propos repris par nos confrères de L’Equipe, l’avocat sénégalais refuse de donner une quelconque valeur à la sanction dont il fait l’objet. « Je ne reconnais à cette décision aucune autorité ni effet à mon égard, Me Cissé. Je n’ai jamais consenti à la juridiction de cette commission prétendument indépendante qui n’est qu’un organe interne de l’IAAF dont je rappelle le statut juridique d’association de droit privé monégasque » a-t-il contesté. Puis, il s’étonne que la Commission d’Ethique se soit saisie de l’affaire : « Je n’ai jamais fait l’objet d’une quelconque plainte à caractère éthique, ni de la part d’un athlète, ni d’une Fédération. À l’époque des faits (2014-2015), il n’y avait aucune possibilité d’autosaisine.»