NETTALI.COM - C'est le Grand Théâtre national que le Pastef a choisi ce 7 décembre pour rendre hommage aux ex-détenus et aux victimes des violences qu'a connues le Sénégal entre 2021 et 2024. Venu présider la rencontre, Ousmane Sonko en a profité pour rappeler aux "Patriotes" le sens de leur combat.
"Aujourd’hui, je ne vous parle pas seulement comme Président de Pastef ou Premier ministre. Je me tiens devant vous comme un frère marqué, façonné par les mêmes larmes, les mêmes injustices, le même rêve brisé et reconstruit. Nous sommes réunis pour honorer ceux qui ne reviendront plus, ceux dont les rires ont été étouffés par la brutalité d’un système qui a voulu écraser un peuple debout." C'est par ses mots qu'Ousmane Sonko a entamé son speech ce dimanche au Grand Théâtre lors d'un hommage rendu aux "martyrs" du régime de Macky Sall. Avant de rappeler que "Pastef n’est pas né dans un bureau climatisé pour une ambition politicienne, il est né d’un cri. Un cri poussé dans les diasporas, les quartiers populaires, les campagnes, les consciences
réveillées d’une jeunesse qui refusait la résignation".
"Persécutés pour ces idées, nous avons été dissous, arrêtés, diffamés, emprisonnés, insultés, calomniés, tués. Mais chaque oppression a renforcé notre conviction. En emprisonnant nos corps, ils ont libéré nos consciences. Nous étions un cri du peuple ; nous sommes devenus son espoir, puis son choix. Mon engagement est né d’un serment de ne jamais supporter l’injustice. Ancien Inspecteur des Impôts et Domaines, j’ai vu des mains vendre la patrie. J’ai vu la trahison des élites", soutient le président de Pastef. Qui ajoute : "J’ai fait le choix de ne jamais détourner le regard. Ne jamais me soumettre. Ce serment m’a mené vers la politique, puis vers vous, vers la radiation, vers la persécution et les brimades, vers les tribunaux, vers la prison. Comme toutes les victimes, j’ai connu la cellule, la disqualification, la diffamation, la faim extrême."
Cependant, Ousmane Sonko soutient n'avoir jamais cédé. "Car, dit-il, ma force venait de vous. Si je suis aujourd’hui Premier Ministre, c’est parce que vos voix nous ont portés, parce que vous avez refusé d’abandonner. Mes chers compatriotes, je ne suis pas votre chef, je suis votre mandataire. La main qui signe est votre main. La voix qui parle est votre voix collective."






