NETTALI.COM - La Fédération des syndicats de santé a entamé une grève générale à partir de ce jeudi 04 décembre 2025. Elle va se poursuivre jusqu’au vendredi 06 décembre 2025.
Encore des perturbations dans le secteur de la santé suite à la grève de 48 heures observée par la Fédération des syndicats de santé . « La grève a démarré aujourd'hui, depuis minuit, sur l'ensemble du territoire national, à travers toutes les régions du Sénégal, que ce soit les structures hospitalières , au niveau des postes, des centres de santé et même des cadres de santé, parce qu'il y a le personnel communautaire qui est là-bas » a indiqué Cheikh Seck , le porte-parole dudit syndicat.
Revenant sur les motifs de la grève, il pointe du doigt l'inertie de la part du gouvernement depuis la signature du pacte de stabilité sociale.
Poursuivant, le syndicaliste ajoute qu'il ne s'agit pas de revendications nouvelles contrairement à ce que le Premier ministre a voulu évoquer l'autre jour. « Il s'agit d'engagement de l'État. Et cet engagement avait été signé par le Premier ministre lui-même, c'était le 1er mai. Et ensuite, on est allé au palais présidentiel et le président a réitéré cet engagement qu'il devrait respecter. Pour être spécifique pour notre secteur, on avait constaté un déficit de 18 000 agents, et que c'est l'État qui avait dit qu'avec cet engagement et la signature du protocole, ils vont résorber ce déficit pendant 5 ans. Et un recrutement spécial devrait avoir lié avec la loi ratificative des finances de cette année », martèle-t-il.
Tout en déplorant le non respect des engagements, Cheikh Seck évoque la question des recrutements et des indemnités. « Pour l'année prochaine, on nous a informé qu'il n'y a que 2200 postes. Or, depuis 2021, il n'y a pas eu de recrutement. C'était durant la COVID. L'autre élément, c'est l'indemnité de logement. Toujours dans ce même pacte, l'État s'est engagé à régulariser ce qu'il n'avait pas encore reçu» regrette le syndicaliste qui avance également comme motif, les critères d'allocations budgétaires dans les structures hospitalières et se désole que les subventions allouées à beaucoup d'hôpitaux ne permettent pas à ces derniers de fonctionner correctement. Ainsi, il plaide une hausse des montants.
Pour finir, la F2S fustige un certain favoritisme dans le choix des directeurs. « Nous avons constaté depuis un certain temps que depuis l'arrivée de ces gens, si vous n'êtes pas de PASTEF, vous n'allez plus avoir de responsabilité. Et ce qui est grave, ceux qui avaient même des responsabilités dans cette structure ont été dégommés, pas par leurs incompétences, mais tout simplement parce qu'ils n'appartiennent pas au Parti au pouvoir. Et c'est ça qui est extrêmement grave », affirme le syndicaliste.





