NETTALI.COM - Dans un communiqué rendu public, le samedi 8 novembre, l’Alliance pour la République (APR) dénonce la posture de l’actuel gouvernement, parlant d’« un échec, désormais constaté par les populations, les entreprises et les partenaires ». L’APR regrette que le régime s’emmure dans « le déni et la fuite en avant, en insistant sur une dette supposée cachée pour masquer son incurie. »
Le Secrétariat Exécutif National (SEN) de l’APR constate avec regret que depuis le 26 septembre 2024, les accusations visent la gestion des Finances publiques entre 2019 et 2024 sans qu'aucun document, ni chiffre vérifiable, ni rapport exhaustif n’ait été à ce jour brandi par les accusateurs. "Ils ne versent que dans la calomnie et la médisance, leur sport favori", précise le communiqué.
Les déclarations tendancieuses d’Edward Gemayel n’engagent que leur auteur
En plus du régime, l’APR accuse Edward Gemayel, chef de mission du FMI, "de valider l’existence d’une dette cachée à travers une modalité de prise de parole curieuse et préoccupante." Le FMI, dont il est fonctionnaire, n’ayant à ce jour publié aucun document officiel à ce sujet, l'APR conclut en ces termes : "les propos d’un expert isolé n’engagent que lui et non les États et les institutions"
Selon le parti dirigé par Macky Sall, "les déclarations tendancieuses (sans donnée chiffrée, sans audit exhaustif, sans rapport public) de Gemayel visent à ternir la réputation du Sénégal et attaquent la dignité de son peuple"
"Ceci est inacceptable pour un fonctionnaire international, tenu par la réserve et la distance vis-à-vis des chapelles politiques", a fait remarquer l'APR. "Le SEN dénonce ainsi vigoureusement "cette posture, qui rompt avec la neutralité attendue d’un Chef de mission du FMI et qui laisse croire à une immixtion inédite, grave et dangereuse d’un fonctionnaire international dans les divergences internes au Sénégal. Depuis le début de cette polémique, l'APR a toujours soigneusement évité de s’en prendre au FMI, saluant à chacune de ses déclarations la coopération exemplaire avec le Sénégal qui transcende les régimes », rappelle l’APR qui estime que les déclarations de M. Gemayel ne relèvent que d’une appréciation personnelle, contradictoire, grave et intolérable.
Pour rappel, depuis septembre 2024 et les accusations du Premier ministre, l’APR considère avoir toujours privilégié les réponses techniques au vacarme politicien, eu égard au respect dû aux institutions, à la préservation de la crédibilité de notre Administration et à la défense de la sacralité de l’intérêt national.
Une position qui a conduit le Parti à tenir, le 13 février 2025, un point de presse pour exhiber "les failles contenues dans le Rapport de la Chambre des Affaires Budgétaires et Financières", à produire un contre-rapport exhaustif, chiffré et précis (déposé auprès de la Directrice Générale du FMI à Washington) et à solliciter par courrier officiel le Représentant Résident du FMI pour une séance de travail afin de présenter ses données.
Une politique d’austérité violente se prépare pour les populations
La vérité est que "le gouvernement joue le dilatoire pour ne pas avouer aux Sénégalais qu'il va mettre en place une politique d’austérité brutale dont les principales victimes seront les ménages pauvres, le monde rural, les jeunes, les femmes et les retraités", lit-on dans le communiqué.
Face à ce que le parti APR considère comme "une politique sociale mise en place avant, au bénéfice des plus faibles, et qui va céder à une violente remise en question de tous les acquis sociaux", le SEN appelle les Sénégalais à rester vigilants face au risque d'érosion du pouvoir d'achat des ménages, à l'affaiblissement de la protection sociale et du modèle social sénégalais de solidarité.
Enfin, face aux difficultés en cours, le SEN appelle les forces politiques et sociales à s’organiser pour s'opposer à toute politique d'appauvrissement qui risque de déstructurer le tissu social et de semer les germes d’une crise sociale.






