NETTALI.COM - Le Conseil des ministres de ce mercredi 17 septembre 2025 a été marqué par des incohérences dans certaines nominations. Le communiqué officiel a désigné des remplaçants à des postes pourtant déjà vacants depuis plusieurs années, suscitant des interrogations sur le suivi administratif et la coordination entre les ministères.
Alors que les nominations issues du Conseil des ministres sont attendues comme des actes de rigueur et de précision, celles du mercredi passé ont révélé de surprenants décalages. Le président Bassirou Diomaye Faye a entériné des remplacements d’agents qui avaient quitté leurs fonctions depuis quatre à cinq ans.
Premier exemple cité dans le communiqué : « Monsieur Saliou NDIAYE, Professeur d’Enseignement Secondaire, titulaire d’un Doctorat en Sciences Physiques, est nommé Directeur de l’Enseignement moyen secondaire général, en remplacement de Madame Fatimata Ba DIALLO. »
Or, Madame Diallo ne se trouve plus à ce poste depuis 2021. Elle avait été remplacée par Pape Kandji lors du Conseil des ministres du 28 avril 2021, avant de rejoindre la Confemen.
Un second cas concerne l’Institut national d'éducation et de formation des jeunes aveugles (INEFJA) : le communiqué mentionne le remplacement de Youssou Faye par Aliou Faye. Problème : Youssou Faye avait déjà cédé son fauteuil à Sacoura Guèye depuis le 29 juillet 2020, soit il y a cinq ans.
Ces « remplacements fantômes » soulèvent de nombreuses questions. Comment expliquer de telles légèretés dans un processus aussi sensible ? Quel département ministériel a failli dans la mise à jour des dossiers et le contrôle des informations transmises au chef de l’État ?
L’incident prend une dimension particulière avec le retard inédit accusé dans la diffusion du communiqué final. Attendu dans l’après-midi, il n’a été rendu public qu’aux environs de 23 heures. La RTS, qui comptait en faire la lecture lors de son journal télévisé de 20 heures, a dû reporter à ses éditions ultérieures.
Pour certains observateurs, ces ratés traduisent des dysfonctionnements administratifs et un manque de coordination interne. Pour d’autres, ils relèvent davantage d’un défaut de diligence dans la préparation des actes présidentiels. Quoi qu’il en soit, l’épisode alimente le débat sur la nécessité d’un suivi rigoureux des carrières administratives et d’une meilleure circulation de l’information entre les ministères et la présidence.





