NETTALI.COM - La demande de mise en liberté formulée par les avocats de Farba Ngom, ancien député-maire des Agnam, pour des raisons médicales, a été rejetée par la justice. Le magistrat saisi du dossier a en effet estimé que l’état de santé de l’ex-parlementaire, bien que nécessitant un suivi, ne justifiait pas une remise en liberté immédiate.
Selon des sources proches du dossier, la défense de Farba Ngom avait plaidé que son client souffrait de pathologies sérieuses qui nécessitaient un traitement en dehors du cadre carcéral. Mais le juge a opposé un refus ferme, arguant que les conditions de détention n’empêchaient pas une prise en charge médicale adéquate.
Toutefois, le magistrat a pris acte des préoccupations sanitaires soulevées par les avocats de l’ancien homme fort des Agnam. Il a ainsi ordonné son transfert au Pavillon spécial de l’Hôpital Aristide Le Dantec, une structure hospitalière sécurisée spécialement destinée aux détenus malades.
Ce compromis vise, selon les observateurs, à concilier les impératifs de justice et les droits fondamentaux du détenu à bénéficier de soins appropriés.
Depuis son arrestation, plusieurs informations ont circulé sur l’état de santé de Farba Ngom, réputé fragile. Ses proches dénoncent une dégradation rapide due aux conditions de détention, tandis que les autorités judiciaires assurent que son cas est suivi avec « toute l’attention nécessaire ».
La situation de Farba Ngom ne se limite pas au seul aspect médical. Figure politique influente, ancien griot attitré de l’ex-président Macky Sall et acteur incontournable de la scène locale dans la région de Matam, son sort est scruté avec attention par ses partisans comme par ses adversaires.
Pour certains analystes, ce bras de fer judiciaire révèle les tensions entre le respect des droits des détenus et la volonté affichée des nouvelles autorités de marquer une rupture avec l’impunité présumée dont jouissaient certaines personnalités politiques sous l’ancien régime.
En attendant, Farba Ngom demeure sous mandat de dépôt, mais dans des conditions qui devraient permettre un meilleur suivi médical. Son transfert au Pavillon spécial pourrait apaiser provisoirement les inquiétudes de son entourage, sans clore pour autant le débat judiciaire et politique autour de son dossier.