NETTALI.COM - Marleix, du parti Les Républicains (LR, droite), qui a mis fin à ses jours lundi à son domicile, a suscité la stupéfaction en France et déclenché une vague d'hommages dans l'ensemble de la classe politique.
Ancien patron entre 2022 et 2024 des députés LR à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement, M. Marleix, 54 ans, était le fils de l'ancien secrétaire d'État Alain Marleix. Il était père de deux filles. Les gendarmes l'ont retrouvé en milieu d'après-midi à son domicile d'Anet, dans l'Eureet- Loir, département à l'ouest de Paris où il était politiquement implanté. Il était “dans une pièce du haut, pendu”, a indiqué à l'AFP le procureur de Chartres, Frédéric Chevallier, précisant qu'une enquête en “recherche des causes de la mort” a été ouverte. Une autopsie doit également avoir lieu.
Le président Emmanuel Macron, qui a souvent été la cible des attaques virulentes d'Olivier Marleix, a rendu hommage sur X à un “homme politique d'expérience” qui “défendait ses idées avec conviction”.
Souverainiste assumé, le député d'Eure-et-Loir avait notamment fustigé la vente controversée en 2014 de la branche énergie du Français Alstom à l'américain General Electric, alors que M. Macron était ministre de l'Économie. Après avoir présidé une commission d'enquête sur ce rachat, Olivier Marleix avait saisi la justice en 2019, s'interrogeant sur le rôle joué par celui qui allait devenir président.
À l'Assemblée nationale, où Olivier Marleix siégeait depuis 2012, l'annonce de sa mort a bouleversé les députés qui ont observé une minute du silence. La chambre basse devrait lui rendre hommage ce mardi après-midi. Beaucoup de ses adversaires politiques ont salué sa mémoire, à l'image de l'ancien président socialiste François Hollande qui a fait valoir que la “fidélité pour son parti ne le détournait pas du respect qu'il affichait avec élégance pour les idées qui n'étaient pas les siennes”.
C'est la quatrième fois sous la Ve République qu'un député se suicide, après Aymeric Simon-Lorière en 1977, Pierre Bérégovoy en 1993 et Jean-Marie Demange en 2008, a renseigné AFP.