NETTALI.COM-Le Conseil des ministres tenu ce mercredi 11 juin 2025 a consacré une large part à la question agricole. Le Président Bassirou Diomaye Faye a défini les grandes priorités du gouvernement pour renforcer la souveraineté alimentaire, moderniser la filière et impliquer davantage les jeunes et les coopératives.

Le temps de l’action concrète semble venu pour l’agriculture sénégalaise. Ce mercredi, en Conseil des ministres, le président Bassirou Diomaye Faye a fixé le cap : tout doit être mis en œuvre pour une campagne agricole 2024-2025 réussie, et surtout pour faire de la souveraineté alimentaire un levier de transformation économique. « La bonne préparation de la campagne agricole et l’intensification des efforts de promotion de la souveraineté alimentaire du Sénégal constituent une priorité de l’action gouvernementale », a déclaré le chef de l’État dès l’entame de la réunion hebdomadaire du Conseil.

Saluant les « mesures hardies prises par le Gouvernement depuis l’année dernière », le Président Faye a demandé l’accélération du dispositif logistique pour la campagne agricole, dans un contexte marqué par l’intensification de la pluviométrie sur plusieurs zones du pays. Il a ainsi instruit les ministres en charge de l’Agriculture et des Finances de « mettre rapidement à disposition les semences, engrais et matériels agricoles sur l’étendue du territoire national ».

La transformation du secteur passe aussi par une approche inclusive, selon le chef de l’État, qui a appelé à « renforcer le rôle des coopératives agricoles communautaires » dans le processus de mise en œuvre. Il a également insisté sur l’importance de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), qui devra être « significativement renforcé en ressources humaines, financières et techniques » pour jouer pleinement son rôle dans la reconstitution du capital semencier.

La formation professionnelle agricole.

Le Président a plaidé pour « le développement des formations liées aux métiers de l’agriculture », en mettant en avant des structures comme l’École nationale supérieure d’Agriculture, qualifiée de « socle de la formation des ingénieurs agricoles ».

En ce qui concerne les structures de développement agricole, les attentes sont également élevées. Le président a demandé « l’actualisation des lettres de mission » de la SAED, de la SODAGRI et de la SODEFITEX, afin d’assurer une meilleure planification des productions rizicoles, céréalières, cotonnières et des spéculations à forte valeur ajoutée.

Par ailleurs, le président Faye a insisté sur la relance des Domaines agricoles communautaires (DAC) et des Agropoles, dont l’implémentation effective devra faire l’objet d’un suivi rigoureux dans le cadre du monitoring de l’Agenda national de transformation.

La jeunesse n’est pas en reste. Le chef de l’État a souligné « la nécessité d’impliquer et de mobiliser davantage les jeunes » dans le développement agricole.

Il a ainsi annoncé l’organisation à Dakar, du 30 août au 5 septembre 2025, du 19e Forum africain des systèmes alimentaires, sur le thème : « Jeunesse africaine : fer de lance de la collaboration, de l’innovation et de la transformation des systèmes alimentaires ».

Enfin, dans une dynamique de terrain, le Président Faye a informé le Conseil de sa visite économique et de travail dans la région de Saint-Louis, les 12 et 13 juin, où il ira à la rencontre des producteurs et industriels.

Il présidera également, le 10 juillet 2025, le Conseil supérieur d’orientation agrosylvopastoral, pour affiner la stratégie nationale de transformation du secteur.