NETTALI.COM - En brassard rouge ce jeudi 5 juin 2025, les travailleurs des Nouvelles éditions africaines ont décrété un mot d'ordre de grève illimité. Ils réclament plusieurs mois d’arriérés de salaire et des cotisations sociales non versées.

Les travailleurs des nouvelles éditions africaines ont lancé un cri du cœur ce jeudi devant leurs locaux. Ils disent en avoir ras le bol. A deux jours de la Tabaski, toujours pas de nouvelles du paiement de leurs arriérés de salaire.

« On vit dans des conditions précaires, nous sommes restés plus de six mois sans salaire, et donc les mois qu'on nous a payé, on nous a payé par compte-goutte, parfois ce sont des 100000 qu’on nous avance, alors ça ne règle rien. Nous n'arrivons plus à supporter les charges familiales », a d’emblée fait savoir le secrétaire général du syndicat des travailleurs. Abdoulaye Touré.

Selon les travailleurs, au moment où leur entreprise traverse des difficultés, de nouvelles maisons d'édition étrangères s'implantent au Sénégal et disposent de moyens financiers.

« On a un plan d'actions. Aujourd'hui c'est un sit-in , on barre la route, on ferme la porte, jusqu'à peut-être même fermer les portes des bureaux.  On le fera, parce qu'il est temps. Depuis plus de 10 ans, 15 ans, on tourne, mais rien. Il faut qu'on règle ce problème », martèle M. Touré.

Soulignant que  les Nea sont la seule maison d'édition dans laquelle l'Etat détient des actions, le syndicaliste lance un appel au Premier ministre. Pour dit-il, « qu'il vienne aider les employés des Nea, sauver ce patrimoine culturel ». Car, alerte-t-il, « on ne peut même plus produire un livre, on ne peut même plus faire la réimpression d'ouvrages, on ne peut même plus payer les salaires, on ne peut même plus payer la question sociale ».