NETTALI.COM - Alors que le Dialogue national s’ouvre ce 28 mai à Diamniadio, le Nouveau Front Force Alternative (NFA) organise en parallèle un « Contre-Dialogue des Forces Vives » au Relais. L’objectif : dénoncer ce qu’il qualifie de « mise en scène du consensus » et poser sur la table les vraies préoccupations des citoyens.

Le climat politique sénégalais sera particulièrement animé ce mercredi 28 mai. Tandis que le Dialogue national sur le système politique convoqué par les autorités s’ouvrira à Diamniadio, le Nouveau Front Force Alternative (NFA) a annoncé la tenue d’un « Contre-Dialogue des Forces Vives » au Relais, à partir de 10h.

Ce front, qui regroupe le Mouvement Rappel à l’Ordre, le collectif RTS, plusieurs partis politiques et organisations citoyennes, entend marquer sa différence et exprimer son désaccord face à ce qu’il qualifie de « mascarade politique ».

« Ce Dialogue national n’est qu’une mise en scène du consensus, où les vraies préoccupations des citoyens sont absentes », martèlent les organisateurs.

À l’agenda de cette manifestation alternative, plusieurs sujets brûlants :

  • la confiscation des libertés publiques,

  • l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques,

  • l’emprisonnement arbitraire de leaders d’opinion,

  • la demande d’abrogation de la loi d’amnistie adoptée récemment,

  • la question de la criminalisation de l’homosexualité,

  • la problématique de la vie chère,

  • et le mutisme des autorités face aux difficultés des ménages sénégalais.

Parmi les figures attendues à cet événement figure Bougane Guèye Dani, leader du Mouvement Gueum Sa Bopp et des « Jambaars », connu pour ses positions critiques vis-à-vis du pouvoir.

Selon Les Échos, qui relaie l’information dans son édition du 28 mai, cette initiative vise à rappeler que des pans entiers de la société civile et de l’opposition refusent d’adhérer au cadre institutionnel proposé par le gouvernement, et revendiquent un espace d’expression et de proposition en dehors de celui-ci.

Un bras de fer symbolique qui risque de traduire dans la rue et sur la scène médiatique la fracture entre partisans d’un dialogue officiel et militants d’une opposition radicale au système.