NETTALI.COM- La journée mondiale de l’hypertension artérielle est célébrée ce samedi 17 mai 2025. Une occasion pour les acteurs de sensibiliser sur les risques liées à la maladie et accentuer la prévention d’autant plus que les 92% des hypertendus ne sont pas traités.
Le vice-président de la Société Sénégalaise de Cardiologie, le Professeur Maboury Diao préconise le dépistage précoce en ce 17 mai 2025 où le monde célèbre la journée de l’hypertension artérielle. Une maladie qui d’après l’Organisation mondiale de la santé, « est silencieuse » et est la première cause de maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, les AVC et les insuffisances rénales.
Pour le cas du Sénégal, un communiqué du ministère de la Santé informe que la prévalence de l’HTA est de 24% et 41,6% de la population méconnait leur statut. « Parmi les hypertendus 92,9% ne sont pas traités, parmi ceux qui sont traités seuls 2,8% sont contrôlés contre 4,2% non contrôlés ».
Le ministère qui se base sur une enquête de 2024, renseigne que « la prévalence nationale de l’HTA est de 24,5 % chez les 18 à 69 ans, avec une augmentation selon l’âge ». L’enquête affiche un taux de 42,9 % chez les 44-59 ans et de 57,4 % chez les 60-69 ans.
Fort de ce constat alarmant, les autorités sanitaires ont profité de cette journée pour « sensibiliser la population sur cette pathologie encore appelée « tueur silencieux » et ses complications mais surtout sa prévention, son diagnostic et sa prise en charge».
En fait, le Professeur Maboury Diao, l’HTA est une « maladie presque asymptomatique mais facile à diagnostiquer ». C’est pourquoi il souligne que le dépistage précoce. « Dans les complications d'une hypertension artérielle, on peut avoir une insuffisance rénale, on peut avoir une insuffisance cardiaque, on peut avoir ce qu'on appelle une crise cardiaque, on peut avoir également un accident vasculaire cérébral. Le dépistage de masse, ça permet de faire un peu peut-être le diagnostic assez rapidement de certaines hypertensions artérielles parce que les personnes peuvent être hypertendues sans pourtant avoir ces symptômes. Également dans les centres de santé, dans les postes de santé, dans nos consultations, quand il y a un malade qui a des chiffres qui sont un peu élevés, c'est de faire tout pour confirmer » explique la blouse blanche.
Pour cette année, la région de Fatick a été choisie pour la cérémonie officielle car les données hospitalières montrent que l’HTA constitue le premier motif de consultation (33%) et ses complications la première cause d’hospitalisation.