NETTALI.COM - Les députés membres de la Commission des Lois ne se sont pas entendus sur la résolution de mise en accusation d'Ismaila Madior Fall. Certains d'entre eux évoquent une légèreté dans les accusations contre l'ancien ministre de la Justice. 

Ismaïla Madior Fall fera bien face à la Commission d'instruction de la Haute cour de justice. Ainsi en a décidé la plénière de l'Assemblée nationale qui a adopté la résolution de mise en accusation présentée contre lui par le rapporteur de la Commission des Lois. Toutefois, le rapporteur a indiqué que les députés membres de cette commission ne se sont pas entendus sur le sujet. Ils étaient même divisés sur le cas Ismaïla Madior Fall.

Des députés membres de la Commission des Lois ont en effet regretté l'absence du ministre de la Justice, Ousmane Diagne, pour répondre à leurs questions sur l'accusation qu'ils trouvent légère parce que simplement basée sur des dénonciations. Par contre, d'autres membres de la Commission ont soutenu la résolution de mise en accusation parce que, selon eux, cela entre dans le cadre de l'exigence de transparence qui doit s'imposer à tout le monde.

Malgré tout, la Commission des Lois a décidé, après délibération, d'adopter la résolution de mise en accusation avant de demander à la plénière d'en faire de même. Autrement dit, Ismaïla Madior Fall sera traduit devant la Haute cour de justice, tout comme les autres ministres cités, eux, dans le rapport de la Cour des comptes sur les fonds de la Covid-19.

Ancien ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall est accusé d'avoir réclamé des pots-de-vin d'un montant de 250 millions de francs à un homme d'affaires contre l'octroi d'un marché de construction d'un centre de surveillance des bracelets électroniques. Ce qu'il nie catégoriquement, soutenant avoir retourné 50 millions que son accusateur lui avait offerts.