NETTALI.COM -La Coordination des associations de Presse  (Cap) a été reçue, le jeudi 15 février par le ministre de l'Intérieur (MINT), Me Sidiki Kaba. L'objectif de cette rencontre était de discuter des préoccupations majeures relatives à la sécurité des professionnels des médias dans l'exercice de leur métier.

Au cours de cette dernière, selon une note rendue publique, la Cap a vigoureusement dénoncé les bavures des forces de défense et de sécurité, en particulier de la police nationale, dont certains éléments continuent de violenter des professionnels des médias, notamment des femmes, déployés sur le terrain pour juste exercer leur métier.

La Cap, fait-on savoir dans le document, a rappelé les mesures prises et les formations dispensées par les associations de presse pour permettre aux journalistes et techniciens des médias d'opérer de manière responsable aux côtés des forces de l'ordre sur le terrain.

"Malheureusement, malgré ces efforts, les relations se sont détériorées au cours des quatre dernières années. Les professionnels des médias sont désormais pris pour cibles par ceux-là qui sont chargés de les protéger. Aujourd'hui, force est de constater que ni la carte nationale de presse ni les gilets ne sont des signes protec- teurs face à la furie des forces de défense et de sécurité (FDS). La Cap a fermement protesté contre cette situation anormale et a appelé les forces de l'ordre à faire preuve de raison et de modération", lit-on dans la note

Au cours de la rencontre, selon la même source, le directeur général de la Police nationale (DGPN), l'inspecteur général Seydou Bocar Yague, a rassuré que des mesures seront prises pour éviter que de telles situations ne se reproduisent. Il a attribué certains abus et bavures à la jeunesse des éléments de la police opérant sur le terrain, tout en dénonçant, cependant, certains manquements des journalistes et techniciens des médias.

Pour sa part, le ministre de l'Intérieur a salué la volonté de conciliation de la Cap, rappelé les missions des forces de l'ordre et reconnu la légitimité de la colère des membres de la presse. Le premier flic a réaffirmé l'engagement de son département à prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter que de telles situations ne se reproduisent. La rencontre s'est conclue par la remise officielle de la lettre de protestation de la Cap.

D'autres rencontres sont prévues avec les responsables de la police nationale afin de discuter de la mise en place d'un cadre de concertation, afin de définir un protocole d'accord pour une cohabitation pacifique entre la presse et les forces de l'ordre sur le ter- rain, a conclu le document.