NETTALI.COM - Alors que la délégation parlementaire de la Cedeao composée de quatre députés et trois fonctionnaires parlementaires et conduite par son président Mohamed Tunis Sidie, est présente au Sénégal, elle a entamé avec le président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Amadou Mame Diop, un dialogue sur les enjeux de la loi constitutionnelle portant décalage de la date du scrutin de l'élection présidentielle.

Les services d’Amadou Mame Diop soulignent que cette mission d’information parlementaire et de médiation s’inscrit dans le cadre des dispositions de l’article 40 de l’Acte additionnel relatif au renforcement des prérogatives du Parlement de la CEDEAO portant sur les relations extérieures et la diplomatie parlementaire.

L’objectif de cette mission, explique-t-on du côté de la CEDEAO, est de "s’informer sur les causes des récentes tensions politiques survenues au Sénégal à la suite du report de l’élection présidentielle et aux événements consécutifs en vue de faire des recommandations utiles aux autorités de la CEDEAO, aux autorités sénégalaises et à toutes les parties prenantes dans le cadre du maintien de la stabilité politique et de la cohésion au Sénégal".

De son côté, le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, évoquant "la longue tradition démocratique du Sénégal" est revenu sur la genèse du dossier. Ainsi, il a surtout rappelé que "cette loi constitutionnelle n’est pas une révision ou une modification de la Constitution, mais une dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution qui permet un réaménagement du calendrier électoral".

S’adressant aux députés de la CEDEAO, il a tenu à préciser que "le président de la République n’est pas l’initiateur de ce processus qui est exclusivement parlementaire. Il avait le choix entre donner un avis favorable ou défavorable ou alors prendre acte. Il a préféré la troi- sième option".

Notre source relève que dans l’après-midi du lundi, la délégation du Parlement communautaire s’est entretenue, tour à tour, avec les différents groupes parlementaires de l’Assemblée nationale et divers autres acteurs politiques, avant de poursuivre ses travaux dans la journée du mardi qui sera marquée, notamment par des discussions avec des membres de la société civile.