NETTALI.COM -Le journaliste du site Senego, Khalila Kamara, vient d'être libéré par le procureur. L'information a été confirmée par son avocat maître Moussa Sarr. L’Association des Éditeurs et Professionnels de la presse en ligne (APPEL) s'était très tôt insurgé contre l’arrestation de Khalil Kamara, journaliste au site d’information Senego. Considérant que ce dernier n’est pas auteur de l’article incriminé, ladite association demande sa libération immédiate.
Le journaliste du site Senego vient d'être libéré par le procureur. L'information a été confirmée par son avocat maître Moussa Sarr. Ce matin, après l'annonce de son arrestation, l’Association des Éditeurs et Professionnels de la presse en ligne (APPEL) avait, dans un communiqué, demandé sa libération.
A en croire ladite structure, Khalil n’est pas auteur de l’article incriminé.
"Il s’agit d’une contribution signée. APPEL ne comprend pas et regrette cette propension de l’État du Sénégal à placer aussi facilement des journalistes en détention", note le communiqué.
Rappelant les faits, l’association constate que depuis quasiment un an, près d’une dizaine de journalistes ont été inquiétés judiciairement pour des faits qui auraient pu être pris en charge par le Conseil pour le Respect de l'Éthique et de la Déontologie dans les Médias (CORED) qui, souligne le communiqué tire ses prérogatives du Code de la presse, voté en 2017 par les députés et promulgué par le président de la République Macky Sall, celui-là même dont le gouvernement ne cesse de menacer les libertés de la presse.
"Si la presse se bat pour renforcer les mécanismes d’auto régulation et de gestion des crises en son sein avec l’aide de certaines structures de l’Etat, c’est bien pour éviter l’emprisonnement tout azimut qui nuit gravement à l’image du Sénégal sur le plan international. Non seulement, tout ceci est contraire aux nombreux traités régulièrement ratifiés par le Sénégal, mais aussi cela va continuer à faire chuter notre pays dans le classement mondial annuel de la liberté de la presse de Reporters Sans Frontière (RSF)", lit-on dans le communiqué.
Ainsi, les Éditeurs de la presse en ligne sollicitent la bienveillance des autorités judiciaires sur l’affaire Khalil Kamara car, convaincus que l’emprisonnement n’est pas une solution aux problèmes actuels des médias.
"APPEL s’engage ainsi avec la CAP à travailler pour renforcer les mécanismes internes de professionnalisme. C’est ainsi qu’elle appelle de tous ses vœux à l’application du dernier alinéa de l’article 177 du Code de la presse qui promeut la certification des contenus dans la presse en ligne", informe le communiqué.
Le journaliste Khalil Kamara, membre de la rédaction de Senego, avait été déféré au parquet ce matin. Il était poursuivi pour "diffusion de fausses nouvelles, diffamation, outrage à un corps constitué et offense au chef de l’État".