NETTALI.COM - Abdoulaye Diouf Sarr est formel. Selon lui, ceux qui le critiquent ne comprennent rien. Il a, devant le jury du dimanche, indiqué que l’attribution des marchés du ministère de la Santé et de l’Action sociale dans la gestion des fonds force covid-19 était transparente.

Fraîchement nommé Directeur général du Fonsis, le désormais ancien député et ex premier vice-président de l’Assemblée nationale était l’invité du Jury du dimanche (Jdd). Abdoulaye Diouf, après avoir remercié le Chef de l’Etat pour la confiance portée sur sa personne pour gérer « cette entité stratégique » a répondu aux voix qui se sont levées après pour dire que sa nomination est « une atteinte à la transparence au vu de la gestion des Fonds Force Covid19 ».

Selon l’ancien ministre de la Santé et de l’Action sociale, « ces voix n’ont pas compris grand-chose ». Parce que, explique-t-il : « si elles avaient lu le rapport en question, si elles avaient suivi le dossier dans le fond, ces gens devaient m’applaudir et me féliciter à nouveau après la bonne gestion technique du dossier. Parce que fondamentalement quand on regarde le rapport, il n’y a rien qui puisse remettre en cause la transparence dans la manière dont j’ai géré les ressources puniques. Mais quand des contextes comme ça arrivent, il faut que des personnes donnent leurs avis. Il faut respecter leurs avis. Mais c’est parce qu’elles ignorent effectivement le fond des choses ».

Il poursuit : « nous avons énormément fait non seulement du point de vue technique pour la maîtrise de la pandémie. Il y’a toujours ces genres de réactions qui sont des réactions politiciennes. Mais, ce que nous avons fait est formidable. Cela peut être considéré comme une reconnaissance de la gestion financière des fonds force Covid-19. Quand je gère un système, je suis conscient que tout ne peut pas être rose. Forcément il y’a des dysfonctionnements. Il y’a des choses qu’on appréhende avec le temps d’une autre manière. Mais je ne regrette pas énormément de choses mais s’il y avait eu à reprendre un certain nombre de choses, peut-être que je vais tirer des leçons apprises pour avoir certainement une autre posture ».

« L’attribution des marchés étaient transparentes »

S’agissant de la gestion des fonds force Covid-19, il rappelle qu’ il y a d’abord un plan de riposte qui avait une très bonne budgétisation.  Et, la gestion de ces fonds n’est pas un fonds pour éjecter le virus.  « Quand on entend 1000 milliards, on pense que le Chef de l’Etat a mis 1000 milliards à la disposition du ministère de la santé pour combattre la Covid. C’est une mauvaise appréciation des choses. C’était pour la résilience économique et sociale du pays. Parce que si on ne mettait pas cet argent dans l’économie du Sénégal notre croissance allait dégringoler », précise-t-il.

Concernant le rapport de la Cour des comptes, il trouve que cet organe de contrôle à fait un bon travail. Il estime que dans un État qui se respecte, il faut des organes de contrôle à priori et de contrôle à posteriori. C’est pourquoi, indique-t-il : « je suis de ceux qui pensent que dans une institution il doit y avoir un audit interne et un audit externe. Et la Cour des comptes joue un rôle de contrôle externe à posteriori. Le travail est globalement bien fait. Et dans le rapport la Cour ne s’est pas simplement limitée à indexer des personnes. Elle est allée au-delà en formulant des recommandations de déficiences ».

Poursuivant, il révèle que « l’attribution des marchés étaient transparentes. En aucun moment la Cour n’a relevé une irrégularité sur les commandes. La Cour a été voir jusque dans la livraison pour constater que le matériel a bien été livré au bon endroit. Nous avons reçu 45 milliards et nous avons fait une formidable gestion financière. En aucun moment la Cour n’a demandé que le ministère de la santé soit mis dans le banc d’une accusation qui mérite une information judiciaire sauf le cas de Kaffrine », souligne-t-il.