NETTALI.COM - Alors que quelques hommes politiques posent leurs conditions pour participer au dialogue, à savoir la libération de ceux qu'ils considèrent comme des détenus politiques, la suppression du parrainage, le renoncement du président de la république à sa candidature, Alioune Tine le président du think thank Afrikajom center  qui s'est prononcé sur le sujet, considère qu’il faut créer les conditions de la confiance pour le dialogue envisagé.

Celui-ci souligne en effet que nous sommes dans un régime de défiance généralisé, rappelant que le président de la République a déjà organisé un grand
dialogue et qui a abouti à l’impasse dans laquelle nous sommes alors qu’il disait « du ma def ndioudj ndiadj » (il ne ferait pas de manoeuvres).

Alioune Tine évoque ainsi les moyens qui sont à la disposition du président Macky Sall et qui lui permettant de recréer la confiance en commençant par libérer les détenus. D’après Alioune Tine, quand vous avez des centaines de personnes qui sont dans les prisons et qui appartiennent à un parti politique, et dire qu’il n’y a pas de détenus politiques, cela renvoie à la question de la bonne foi pour le dialogue.

Évoquant la question de l’éligibilité et la modification des textes, il estime que l’Assemblée nationale peut s’en saisir car elle est le lieu par excellence du dialogue. « On surnomme l’Assemblée nationale, le Parlement, les assemblées de paroles où la palabre se tient. Alors s’il y a la bonne volonté, la bonne foi, on règle les problèmes. Quand nous disons aux gens qu’on va dialoguer, c’est favorable à tous car c’est ce qui va nous sauver. Parce que, sans le dialogue, nous allons vers des affrontements, la déflagration et nous n’avons pas besoin de cette situation qui risque d’aggraver la vulnérabilité du Sénégal par rapport aux menaces qu’on connaît », a-t-il estime.