NETTALI.COM- L'interpellation du docteur Niang met en colère les blouses. Dans un communiqué conjoint, des syndicats et associations de médecins dénoncent de "graves entraves" à l'exercice de leur fonction et alertent sur l'état de santé du patron de la clinique Suma Assistance.

Le Syndicat autonome des médecins pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES), le Syndicat des médecins privés du Sénégal (SYMEPS), la Société sénégalaise d'anesthésie réanimation et médecine d'urgence (SOSEAR), l'Association des cliniques privées du Sénégal (ACPS) sont en colère à cause de l'interpellation de Docteur Babacar Niang qui fait l'objet d'enquête suite à la mort d'un agent de la mairie de Médina lors des manifestations du jeudi 16 mars 2023. Dans un communiqué conjoint, ces organisations sont montés au créneau pour dénoncer l'étrave à leur fonction. " Depuis un certain temps, nous avons noté des entraves graves à l'exercice de la médecine au Sénégal. Depuis quarante-huit heures, notre confrère le Docteur Babacar NIANG a été interpellé par les services de sécurité, transporté dans des conditions très regrettables vers la Sureté Urbaine à Dakar, entendu puis placé en garde à vue", fustigent les blouses blanches, qui estiment que "tout ceci s'est fait sur la base d'allégations jusque-là non prouvées de tierces personnes."

Inquiètes du sort de leur confrère, elles renseignent que " les avocats qui l'assistent ont mis à la disposition de la Police le dossier médical du concerné stipulant que son état est incompatible avec les rigueurs de la détention."
Face à cette menace qui pèse sur la vie du Dr Niang, les médecins tiennent pour responsable l'État du Sénégal de tout ce qui pourrait arriver à leur confrère.

Aussi réaffirment-ils leur " soutien total au Dr Babacar NIANG et à toute son équipe qui jusqu'à présent jouissent de la sacro-sainte présomption d'innocence."

"Pour notre part, nous organisations syndicales (SYMEPS, SAMES) et associations posons à nouveau sur la table la lancinante question de la protection judiciaire des agents de santé, qui ne peuvent plus continuer à être les agneaux du sacrifice", ajoutent ces organisations de la santé. Qui, saisissent à nouveau cette occasion " pour déplorer les violations encore notées du secret de l'enquête, en atteste les informations relayées par une certaine presse relatives à la série d'auditions de leurs collègues."

Face à  la situation, les organisations demandent à tous leurs camarades, "de rester mobilisés, de se tenir prêts pour
défendre leurs confrères."

"Nous, organisations et associations signataires, tenons à rappeler notre attachement à l'état de droit dans sa totale plénitude", rappellent les signataires du communiqué conjoint.