NETTALI.COM - 10 ans de réclusion criminelle, c’est la lourde peine infligée, vendredi dernier, par la Chambre criminelle de Mbour, à Lamine Sagne. Agé de 67 ans, cet ancien émigré, marié à deux épouses et père de huit enfants, entretenait des rapports sexuels avec L.Mb, sa fille adoptive de 13 ans.    

L’union entre le vieux Lamine Sagne et sa deuxième femme, Astou Maréna, s’est terminée à la barre du Tribunal de Mbour. Ainsi, après 10 ans de vie de couple, Astou Maréna qui ne veut même plus voir son mari en photo, a traîné celui-ci devant la Chambre criminelle de Mbour. Ce, après avoir découvert que son époux abusait sexuellement de sa fille de 13 ans.

Le mardi 18 mai 2021, à la veille de la fête de Tabaski, aux environs de 21H, Astou Maréna, deuxième épouse de Lamine Sagne, un ancien émigré de 67 ans et domicilié avec sa famille au quartier Oncad de Mbour, demande à son mari la permission d’aller récupérer son boubou chez le tailleur. Cependant, Astou Maréna change de destination et va se rendre au domicile du tailleur qu’il a croisé en cours de route. Avant de regagner rapidement sa demeure conjugale. Ainsi, la «niarel» qui doit passer la nuit dans la chambre de son mari, file tout droit à l’appartement. Pour, dit-elle, le rejoindre. Mais Astou Maréna a failli tomber à la renverse quand elle ouvre la porte de la chambre du sexagénaire et surprend celui-ci presque tout nu en califourchon sur la petite L.Mb. Sa fille de 13 ans, issue de son premier ménage. Elle aussi était allongée sur le canapé de son papa adoptif, sa robe relevée jusqu’au ventre et sans sa petite culotte. Alors, la jeune «niarel» use de ses cordes vocales pour ameuter les autres membres de la famille. Brièvement, L.Mb. explique à sa maman qu’elle subit les assauts sexuels de son papa adoptif depuis 3 ans.

Astou Maréna serait, d’après ses explications devant la Chambre criminelle, retenue de force dans ladite chambre par son mari qui lui suggère un règlement à l’amiable. Car, il déclare à son épouse qu’il vérifiait juste des boutons dans les parties intimes de sa fille adoptive. Des déclarations qualifiées de mensongères par sa deuxième femme qui tient coûte que coûte à tirer cette affaire de sexe au clair. Elle conduit sa fille à l’hôpital Thierno Mouhamadoul Mansour Barro de Mbour où, à la suite d’une consultation, le gynécologue conclut à une perte ancienne de l’hymen. Avec ce dossier médical de son enfant en main, Astou Maréna va aussitôt porter plainte contre son époux à la Brigade de recherches de Saly Portudal.

Devant le juge de la Chambre criminelle de Mbour, vendredi dernier, L.Mb revient, comme à l’enquête préliminaire, sur les détails de ses multiples rapports sexuels avec son papa adoptif. Elle déclare au juge que, depuis trois (03) ans, Lamine Sagne profite toujours des moments où il regarde, avec elle, la télévision dans sa chambre pour entretenir des rapports sexuels avec elle. Pour faciliter les choses, L.Mb. révèle que l’accusé lui montre d’abord des vidéos pornographiques contenues dans son téléphone portable. Avant de la menacer de mort avec son arme à feu. Des révélations fracassantes de l’enfant confirmées au cours de l’enquête par la découverte, dans le téléphone portable du présumé violeur, de ces fameuses vidéos pornographiques ainsi que l’arme à feu saisie dans sa chambre par les forces de l’ordre. L’accusé qui reconnaît partiellement les faits, indique au juge que c’est avec la maman de l’enfant qu’il regarde ces images obscènes.

Quant à l’arme à feu, Lamine Sagne souligne qu’il s’agit juste d’un pistolet factice qui lui sert pour apeurer de probables voleurs de bétails. Il finit par accuser sa femme Astou Maréna d’avoir orchestré cette affaire pour le nuire. Le procureur de la République, trouvant les faits constants, a requis 10 ans de réclusion criminelle. Au terme des débats d’audience, l’ancien émigré Lamine Sagne a été condamné à 10 ans ferme par la Chambre criminelle de Mbour.