NETTALI.COM - Pour rester sur le "jury du dimanche" d'I-radio, rappelons que Serigne Mboup, loueur et vendeur de voitures, en tant que patron de la CCBM, a aussi apprécié les 23 mesures prises par l'Etat, après avoir dénoncé les conditions de travail des chauffeurs utilisés pour plusieurs fonctions.

Serigne Mboup a en effet  estimé que le secteur du transport est très rentable, mais à condition d'être bien organisé, estimant qu'un bus peut être amorti en deux ans. En attendant, a t-il insisté, certaines mesures sont bonnes, mais il faut les mettre en oeuvre progressivement.

En revanche, celui-ci a mis un bémol, estimant que certaines sont à revoir. "À mon avis, souligne-t-il, circuler de 23 h à 5 h ou pendant la journée, c’est la même chose. L’accident qui est arrivé (celui de Sikilo) aurait pu arriver à n’importe quelle heure. Le plus important, c’est de réglementer le secteur".

Sur la durée d’exploitation des voitures, M. Mboup a tout au plus considéré qu’il est plus pertinent de vérifier l’état des véhicules. "Je ne dis pas que ce n’est pas important. Mais il y a des préalables pour en arriver à ce stade. Aussi, il faut retenir qu’un véhicule de 10 ans, bien entretenu, peut être de meilleur état qu’un véhicule de cinq ans mal entretenu. Comme je l’ai dit, on a beau avoir de voitures neuves, de bonnes routes, si le chauffeur n’est pas mis dans de
bonnes conditions de travail, c’est la catastrophe. Il cherchera toujours à rouler vite pour gagner plus d’argent".

Serigne Mboup d’ajouter : "Moi, je vends des voitures ; j’aurais bien aimé vous dire que c’est bien (d’exiger des voitures neuves), mais je mentirais.

En ce qui concerne les mesures sur le porte-bagages, Mboup a soutenu qu’il aurait été plus judicieux de limiter les bagages au lieu d’une interdiction
pure et simple. D’autant plus que la mise en oeuvre risque de toucher plus les usagers que les transporteurs. "Tout ce qu’on a pris comme décisions, si on l’applique, c’est beaucoup plus difficile pour les usagers. On ne peut pas dire à nos parents du Baol, par exemple, de ne plus voyager avec des bagages. Il faut réfléchir sur le long terme, c’est-à-dire aujourd’hui, on fait le maximum pour que ce qui est arrivé n’arrive plus. Mais on ne peut régler tous les problèmes en même temps”.