NETTALI.COM- Présidant une rencontre organisée par son département avec les éditorialistes, Aissata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, est revenue sur la recrudescence des coups d’Etat en Afrique de l’Ouest.

La solution aux coups d'état est politique et non militaire. C'est  l'avis du ministre des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall. « On oublie que la sécurité est d’abord politique avant d’être militaire. La solution doit d’abord être politique. Parce que ce sont les politiques qui gouvernent et qui commandent les militaires. Donc avant d’envisager une solution militaire, il faut d’abord envisager une solution politique », a-t-elle déclaré, tout en ajoutant que cette année, il y a eu un kit anti-coup d’Etat. Ainsi, elle pense qu’il y a beaucoup d’efforts et d’engagements à faire pour la souveraineté sécuritaire en Afrique. « Tous ceux qui font le coup d’Etat nous disent que c’est une solution pour régler le terrorisme. Avec tout ce qui s’est passé est-ce qu’il y’a un coup d’Etat qui a réglé le terrorisme ? Nous sommes au regret de constater que c’est encore no », rétorque-t-elle.

Avant d’ajouter : « Faire l’intervention, c’est la force humaine. Il faut une armée organisée. Dans l’espace CEDEAO quel est le pays qui est capable de lever une armée professionnelle prête à intervenir sur le terrain ? Je dis qu’il y a peu d'États qui peuvent le faire ».

S’agissant du financement des opérations sécuritaires, elle estime qu’il faut le traiter avec un mécanisme contraignant. Car, pour elle cela ne suffit pas de dire qu’on va prendre 3% du PIB ou 2% des exportations etc. « Pour financer, il suffit d’avoir des mécanismes contraignants qui vont permettre de pouvoir imposer aux états de payer. Mais aussi assurer un bon financement des mécanismes. Donc la question du financement nous y réfléchissons pour essayer de trouver des solutions idoines. Ce n’est pas facile mais si on se rappelle d’où est-ce que nous sommes partis, on ne va pas être malheureux. On va dire que le mécanisme va en marchant et peut-être dans deux ans nous allons discuter de prévention que d’intervention », souligne-t-elle.