NETTALI.COM - À Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, où c'est la junte militaire qui est au pouvoir depuis janvier 2022, des tirs ont été entendus tôt ce vendredi 30 septembre dans la matinée, au moins dans le camp de Baba Sy et dans les environs du palais présidentiel de Kossyam.

Ces tensions interviennent dans une situation sécuritaire difficile pour le pays et pour l'armée. Cette semaine encore, l'attaque d'un convoi dans le nord du pays a couté la vie à 11 soldats et fait une cinquantaine de disparus civils.

Selon une source sécuritaire, il s'agirait de « revendications » sans donner de précisions, explique notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani. Cette source souligne toutefois qu'on ne sait pas comment cela pourrait se terminer.

Selon un proche du président de la transition cité par nos confrères de Jeune Afrique, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba va bien. Le signal de la Radio Télévision du Burkina (RTB) est coupé. Son siège est encerclé depuis la nuit dernière par des militaires, selon l'un des responsables de ce média qui demande à ses collaborateurs de ne pas s'y rendre pour le moment. Des véhicules blindés seraient aussi positionnés autour de la primature.

Près des locaux de la RTB, des forces de l'ordre lourdement armées sont positionnées entre la Primature et le rond-point des Nations unies. Des véhicules militaires ont été positionnés au niveau de l'échangeur du quartier Ouaga 2000.

Très tôt vers 4h30, des tirs ont été entendus autour du camp militaire de Baba Sy, camp qui abrite le quartier général du MPSR, la junte au pouvoir depuis le mois de janvier. Dans la foulée, des véhicules de militaires surmontés d'armes se sont positionnés sur les principales voies de la zone présidentielle de Kossyam, surtout au niveau des villas ministérielles.