NETTALI.COM- 3 mois dont 15 jours ferme, c’est la peine infligée à Aby Mané, reconnue coupable du délit de coups et blessures volontaires. Elle est accusée d'avoir administré un coup de barre de fer à une dame qui l'avait sous-louée.

Souvent la tolérance entre des locataires est très difficile. Ces derniers, pour un rien, peuvent s’entretuer. Aby Mané et Aminata Badiane peuvent être classées dans ce lot. Pour cause, ces deux dames qui partageaient une même maison ont fini au tribunal pour régler leur différend à la suite d’une bagarre.

Plaignante dans cette affaire, Aminata Badiane avait sous-loué Aby Mané avec des conditions bien précises. Elle devait non seulement être célibataire mais elle ne devrait pas recevoir dans la maison un fumeur de cigarette. Des conditions que la prévenue avait respectées en amont mais qu'elle a foulées au pied après son installation. La dame, qui n’avait jamais avoué à sa bienfaitrice qu’elle était mariée, reçoit son époux dans la maison. Pis, celui-ci fumait.  Des faits suffisants pour que Mme Badiane décide de rompre le contraire en lui demandant de quitter la maison. Une querelle éclate entre elles. Les nerfs s’échauffent et elles se crêpent les chignons. C’est sur ces entrefaites que la prévenue a asséné un coup de barre de fer à sa co-locataire.

Celle-ci, absente à la barre, sa version consignée dans le procès-verbal d’enquête préliminaire a été rappelée par la présidente du tribunal pour rafraîchir la mémoire à la prévenue. « Elle vous a sous-loué avec des conditions mais, deux jours après, vous avez reçu un homme qui fumait du chanvre indien. Lorsqu'elle a voulu vous rappeler à l'ordre, vous avez brandi un couteau. Son grand frère est venu pour vous parler, vous l'avez surprise avec une barre de fer et frappé à la tête en la menaçant de mort. A la gendarmerie, vous avez dit qu’elle a pris une barre de fer et vous l’a saisie pour vous défendre », a rappelé la juge.

Des faits battus en brèche par la prévenue, accusant la partie civile de l’avoir violentée. Le maître des poursuites a requis l’application de la loi.

L’avocat de la défense a plaidé la relaxe pour les délits de menace de mort et de détention d’arme. Pour les coups et blessures volontaires, il a fait savoir que sa cliente regrette tout en soutenant que cette dernière n’avait pas de marteau.

Rendant sa sentence, le tribunal est entré en voie de condamnation en infligeant  3 mois dont 15 jours fermes pour les violences.