NETTALI.COM - Les hommes armés qui ont pris d'assaut le palais présidentiel lors de la tentative de coup d'État en Guinée-Bissau mardi avaient l'intention d'assassiner le président et faisaient partie d'un complot bien financé et étroitement planifié, selon le gouvernement.

Un communiqué du gouvernement publié tard mercredi précise que 11 personnes ont été tuées dans l'attaque, y compris sept membres des forces de sécurité dont le sacrifice a sauvé la vie d'Umaro Sissoco Embalo et son Premier ministre.

Donnant de nouveaux détails sur les événements, le communiqué indique que des hommes armés non identifiés, habillés en civil, ont fait irruption lors du conseil des ministres, prenant les participants par surprise.

"Le mode d'action des agresseurs révèle clairement que l'objectif de l'attaque était le meurtre de toutes les autorités présentes dans la salle du conseil des ministres", indique le communiqué, parcouru par l'agence Reuters.

"La robustesse des moyens et les munitions utilisées démontrent que cela a été rigoureusement planifié, en s'appuyant sur des fonds provenant de secteurs ayant la capacité financière de mobiliser une telle quantité de ressources matérielles, logistiques et humaines."

Il s'agit du 10e coup d'État ou coup d'État manqué en Guinée-Bissau depuis que le pays a obtenu son indépendance du Portugal en 1974, et le dernier d'une série d'actions de ce type en Afrique de l'Ouest au cours des 18 derniers mois, dont deux au Mali, une en Guinée et une au Burkina Faso la semaine dernière.

Le président de la Communauté Économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a déclaré jeudi que le coup d'État au Mali avait été "contagieux" sur le continent.