CONTRIBUTION - Il ne se passe guère de semaine où le leader du Pastef ne soit à l’origine, ou ne fasse l’objet, d’une polémique. A croire qu’il a fait sienne la devise : « Peu importe de la façon dont on parle de moi, l’essentiel est qu’on en parle ». Pas sûr, que cela serve son image et entretienne son crédit dans l’opinion publique.

Certains ont déjà dit, et je partage cette opinion, qu’Ousmane Sonko par ses outrances verbales, voire plus, était un danger pour la cohésion et la concorde sénégalaise. Non content d’allumer des incendies ici et là, il va en effet jusqu’à rallumer des brasiers en passe de s’éteindre, telle la situation en Casamance, qui après trente années d’un conflit interminable, est en voie de résolution.

Il en est au point d’envisager, au cas où il serait élu à la mairie de Ziguinchor, d’instaurer une monnaie locale et de retirer le franc CFA, prônant ainsi une forme de séparatisme avec le pouvoir central.

Dans ses outrances, Ousmane Soncko, n’a plus de limite et son comportement relève chaque jour d’avantage du populisme comme en témoigne sa dernière lubie de monnaie casamançaise. Mais il est vrai que Sonko n’est pas avare d’élucubrations et d’inepties.

La dernière polémique en date le concernant ressemble un peu à la comédie de « l’arroseur arrosé » quand on apprend que cet ancien inspecteur des impôts, qui ne manque jamais de faire la morale aux autres et de s’ériger en donneur de leçons, brille par son absentéisme sur les bancs de l’hémicycle de l’Assemblée où il siège « normalement ».

Faut-il lui rappeler que ses électeurs sont en droit d’attendre qu’il justifie son salaire de 1.300 000 francs CFA ainsi que son indemnité logement de 200 000 francs, d’une voiture de fonction et de cinq cent litres de carburant.

Ces avantages financiers, et en nature, lui servent-ils réellement en tant que représentant de la nation, ou plutôt en qualité de chef du Pastef ? Dans d’autres cas il n’hésiterait pas lui-même à parler d’abus, ou de détournement de biens publics, s’agissant de l’argent des contribuables, autrement dit des sénégalais dont il abuse ainsi de la confiance.

Certains députés de la majorité face à de tels agissements l’ont récemment appelé, solennellement, à démissionner de son poste de député.

Je laisse, pour ma part, le soin à Ousmane Sonko, d’agir selon sa conscience, si du moins il en a une, mais je constate semaine après semaine, mois après mois, qu’il se disqualifie chaque jour un peu plus pour prétendre postuler à l’éminente fonction de chef de l’État.

Notre pays mérite mieux qu’un personnage qui n’a le plus souvent que l’invective à la bouche et dont les méthodes radicalisées, comme l’appel à la rue, ne sont pas de nature à rassembler les sénégalais ce qui est la mission première, une exigence de tous les instants, de tout président de la République.

Il est bien connu qu’à force de jouer avec le feu, on finit par allumer des incendies et que les pyromanes sont ensuite les premiers à crier « Au feu, au feu ! » Il est urgent de retirer sa boîte d’allumettes à Ousmane Sonko.

Ibrahima Thiam, Président du mouvement « Un Autre Avenir »