NETTALI.COM – Justifiant la restauration de la Primature, e ministre de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, par ailleurs porte-parole du gouvernement, refuse toutefois d’assimiler cette décision à un échec du “Fast track’’. De son côté, l'Alliance pour la République croit savoir que la révision constitutionnelle à venir traduit sa ferme volonté  "d’adapter l’organisation du Pouvoir exécutif à un nouvel environnement économique et socio-politique » marqué par la crise de la Covid-19". 

Face au Parlement, dans le cadre du vote du projet de loi relatif aux modifications apportées au Code électorale, Oumar Guèye a été interpellé hier sur le rétablissement annoncé du poste de Premier ministre.

A ce propos, le ministre de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, par ailleurs porte-parole du gouvernement estime qu’il n’y a rien d’extraordinaire. Le maire de Sangalkam pense d’ailleurs que ce n’est pas une nouveauté. “Si vous interrogez l’histoire politique du Sénégal, ce n’est pas la première fois que le poste de Premier ministre est supprimé et rétabli ; c’est la bonne marche des choses. C’est le président de la République qui définit la politique de la nation et qui, face à certaines situations, décide de comment il doit organiser l’architecture de son gouvernement. C’est la raison pour laquelle le président Macky Sall a décidé de ramener le poste de Premier ministre après une suppression’’, détaille Oumar Guèye.

De son côté, l’Alliance pour la République (Apr) soutient que la décision prise par le Président Macky Sall de restaurer le poste de Premier ministre  "s’inscrit dans une perspective de renouveau institutionnel et de performance administrative en vue de renforcer notre modèle de gouvernance".

En clair, explique un document signé du porte-parole national, Seydou Guèye, le parti présidentiel se félicite de l’accueil enthousiaste réservé à cette décision par de larges segments de la société, convaincus de son bien-fondé et de sa pertinence.

Ainsi, l’Apr marque sa parfaite adhésion et exprime son soutien total au président de la République qui exerce à travers ce projet de révision, une prérogative fondamentale que lui confère la Constitution à savoir, selon eux, "définir la politique de la nation et choisir la forme institutionnelle la plus appropriée pour sa mise en œuvre".

Le document de souligner que « cette décision participe de la logique d’efficacité et d’efficience qui caractérise en permanence l’action du Président Sall, exclusivement orientée vers la satisfaction des attentes des populations et l’édification d’un Sénégal de tous, un Sénégal pour tous ».

L’Apr croit savoir que cette révision constitutionnelle traduit sa ferme volonté  "d’adapter l’organisation du Pouvoir exécutif à un nouvel environnement économique et socio-politique marqué par la crise de la Covid-19, l’adoption du Plan de relance de l’économie nationale (PAP2A) et un agenda diplomatique international dont l’Afrique et le monde attendent beaucoup du Sénégal et du Président Macky Sall".

Qui plus est, l’Apr rappelle que le chef de l’Etat, président en exercice de l’Union africaine en 2022-2023, devra prendre en charge les questions relatives au développement du Sénégal, de l’Afrique et de leur place dans l’échiquier mondial.