NETTALI.COM - Accusé d’avoir licencié deux de ses employés partis prier, le directeur de la pharmacie Guigon a été relaxé par le tribunal correctionnel de Dakar. Le juge a estimé que les faits d'entrave à la liberté de culte et voies de fait ne sont pas établis  à  l'endroit  de Bernard  Henry Guigon.

La troisième chambre correctionnelle du tribunal de Dakar a, ce mercredi13 janvier 2021, rendu son jugement dans l’affaire des deux employés de la pharmacie Guigon qui ont été licenciés parce qu’ils auraient prié dans leur lieu de travail. Le directeur de ladite pharmacie, Bernard Henry Guigon poursui pour entrave à la liberté de culte et voies de faits, a été relaxé.

Les parties civiles, Docteurs Dame Dia et Khadim Dioum, ont été déboutées alors qu'ils  réclamaient le franc symbolique.

Jugé le 23 décembre 2020, Bernard Henry Guigon a nié les faits qui lui sont imputés. Il a soutenu que les deux ex-agents ont été licenciés pour faute lourde et non pour avoir prié. "Ils ont été licenciés pour manquements répétés conformément aux règles d'organisation de la pharmacie et pour mise en danger de la vie des usagers", avait-il précisé.

Les deux pharmaciens, a-t-il expliqué à la barre, ont quitté le comptoir au moment du service. "Mon père qui était  là depuis 1935 n'a jamais  interdit à personne de prier. Moi aussi je n'ai pas de problème avec la prière, moi-même je suis croyant. Et je respecte toutes les croyances. Ce qui m'étonne, c'est cette peinture qu'on a faite de moi", avait regretté le directeur de la pharmacie. Avant d’ajouter : "Les vestiaires, c’est pour se changer, mais pas pour prier. Cela désorganise tout le service. Ils ont été licenciés parce qu'ils se sont entêtés."