NETTALI.COM – De la tribune de l’émission « Grand Jury » sur la Rfm, ce dimanche 31 mai 2020, le Directeur général d'Akilee, Amadou Ly est longuement revenu sur le partenariat liant son entreprise à la Senelec. Pour lui, il n’y a ni conflit d’intérêt, ni délit d’initié, d’autant plus que les informations dont il s’agit, étaient sur la place publique, et n’ont aucun caractère confidentiel. De plus, a t-il ajouté, c’est la Société nationale d’électricité qui avait recommandé depuis l’ère Plan Takkal, de s'ouvrir à l’externalisation pour un accés à un système intelligent.

Au terme de son passage à l’émission "Grand Jury" de la Rfm, ce dimanche, le Directeur général d'Akilee, Amadou Ly, cet ex-cadre à Electricité de France (EDF) a écarté l’accusation tendant à faire croire qu’il était dans le secret des dieux pour avoir eu accès à des informations supposément stratégiques de la Société nationale d’électricité.  « Y a ni conflit d’intérêt, ni délit d’initié. C’est une opportunité qui a été saisie », rejette-t-il, de but en blanc.

« Y a absolument aucune Information par rapport au projet qui n’était pas dans le domaine public. Elles ne sont ni confidentielles, ni privilégiées », a déclaré le patron de Akilee, relevant que même des entreprises étrangères ont eu accès à ces informations.

« Cette information, elle est publique. Je vous invite à aller sur le site web de Senelec », oriente-t-il encore. C’est ainsi qu’il précise que la recommandation d’installer des compteurs intelligents émane de la Société nationale d’électricité qui travaille sur ce tableau depuis l’époque où elle déroulait le Plan Takkal.

L’opinion selon laquelle le contrat a été signé quelques jours, comme pour dissimuler l’opération, selon l'accusation, avant la présidentielle de 2019, a elle aussi été battue en brèche. « La date de signature de ce contrat est juste un hasard du calendrier. C’est Senelec elle-même qui a exprimé le besoin d’être accompagnée par Akilee », a ajouté l’invité de Babacar Fall. Ce dernier de mentionner qu’à la date du 22 novembre 2018, coïncidant avec la dernière réunion de validation technique, après que les directeurs opérationnels de Senelec (dont la plupart capitalisent sur une expérience de 30 ans) ont été consultés, l’avis du Conseil d’administration a été sollicité et celui-ci a donné son consentement. « Monsieur Pape Demba Bitèye, actuel directeur général de Senelec, fait partie des administrateurs qui ont validé le contrat », a-ti-il tenu à mentionner.

 Pourquoi il n’y a pas eu d’appel d’offres 

« Pourquoi il n’y a pas eu d’appel d’offres ?», a relancé le journaliste. Amadou Ly, d’expliquer qu’il y a, pour Senelec, d’autre moyens de contracter. Pour faire clair, il dit qu’il est question, en l’espèce, d’un contrat entre deux sociétés commerciales régies par l’acte uniforme de l’OHADA. « C’est pourquoi les statuts de Senelec ont été modifiés en 2016 », informe le directeur général de Akilee. « Dans ce texte de l’Ohada, il est permis que ces deux parties puissent signer une convention réglementée.  Le contrat a été signé de manière régulière, sur la base du droit privé, de l’acte uniforme de l’OHADA », détaille M. Ly, précisant que les négociations ont duré un an et demi.

« La convention réglementée n’est pas un fait inédit à Senelec. Avant akilee, il y a eu Simelec, qui était spécialisée dans la confection et l’assemblage de compteurs électro-mécaniques », renseigne M. Ly. Effectivement  de 2003 à 2013, sous le régime de la convention réglementée, Senelec et Simelec de l’ex-directeur général Pape Dieng ont noué un partenariat. C’est aussi le cas entre la Société nationale d’électricité et d’autres entreprises prestataires.

« Akilee ne fait pas dans la fourniture de compteurs, c’est une société de système technologique de comptage innovant », met-il fin à la polémique, sur cet aspect du contrat.

« Akilee et Senelec, c’est comme une famille pour moi»

Pour finir, Amadou a affiché sa bonne volonté de renégocier le contrat si tel est le choix de la Senelec. Car, pour lui, les deux sociétés constituent une seule et même famille. « Je trouve extrêmement regrettable que tout ce bruit ait eu à se développer autour de ce contrat-Là. Ce n’est pas trop tard. Nous allons trouver des accords. Akilee et Senelec, c’est comme une famille pour moi», a déploré celui qui met l'accent sur  l’annexe 5 du contrat prévoit l’évolution technologique.  « Y a des réunions qui vont venir », annonce-t-il, il, un brin optimiste.