NETTALI.COM- La loi de janvier 2020 interdisant l’importation des sachets plastiques de plus de 30 microns pour des considérations d’ordre environnemental est entrée en vigueur. Cependant, dans un communiqué, l'Association nationale des transporteurs et commerçants du Sénégal (ANTCS), demande qu’un délai raisonnable d'écoulement de leurs produits leur soit accordé afin qu’ils puissent rentrer dans leurs fonds d'investissement.

Mieux, ces acteurs de la filière se disent prêts à accompagner le processus de retrait des sachets plastiques qui dépassent 30 microns en proposant une alternative viable qui épouse les contours environnementaux de la question. «  Les acteurs de la filière plastique sont des citoyens modèles qui créent des richesses, emploient des jeunes qui auraient pu emprunter la voie de la déviance. Ils ont une claire conscience des enjeux du retrait des sachets plastiques. Ce n'est pas tant l'application de la loi d’interdiction qu'ils condamnent que la manière policière et repoussante dont le Ministre de L’Environnement s'y est pris pour son application », a déclaré Daouda Tine, président de ladite association.

Lequel entend lancer un cri du cœur pour solliciter l'arbitrage du Président Macky Sall afin qu'il se saisisse personnellement de la question. En effet, Daouda Tine et ses camarades ont expliqué les désastreuses conséquences de cette loi.

A l’en croire, certains d’entre eux commencent à payer un lourd tribut de cette situation. Ils sont, d’après lui,  entre le marteau des charges familiales vitales et indispensables et l'enclume de la traque des banques auprès desquelles ils ont contracté des prêts. « Il faut relever à cet effet que 80% du capital des acteurs du secteur informel proviennent des banques. Des milliers d'emplois (Ils sont estimés à plus de 20 000 emplois) créés par la filière sont menacés avec des répercussions sociales dont les victimes se seraient bien passées, surtout en cette période de crise où tout est au ralenti pour ne pas dire bloqué », a alerté M. Tine.