NETTALI.COM – Les manifestants de Nio Lànk ont franchi une ligne ce vendredi, en scandant des slogans comme au palais. Le coordonnateur de Y’en a marre Aliou Sané croit savoir que personne ne pouvait leur empêcher d’aller au palais s’ils en avaient l’intention, vu la foule mobilisation qu’il estime grandiose.

Le mouvement Nio Lànk a tenu sa manifestation ce vendredi sur l’itinéraire Cheik Anta Diop-Poste Médine. Même si l’on ne peut pas dire que des records sont battus en terme de mobilisation, il coule de source que les manifestants ont rivalisé d’ardeur.

Prenant la parole, l’un des leaders du collectif, Aliou Sané de Y’en a marre dira : « Ce qui leur fait mal, c’est d’entendre les jeunes crier des slogans "comme au palais" ; c’est d’entendre dire que Guy Marius Sagna est l’homme de l’année. Avec la foule de jeunes, et de vieux qu’on  a aujourd’hui, personne ne pouvait nous empêcher d’aller au palais si l’on l’avait décidé.  Parce que l’on a cet engagement pour la patrie. C’est le message que le pouvoir doit décrypter, parce que l’on n’aura pas toujours la même patience ».

« Il n’est même plus nécessaire de revenir sur la hausse du prix de l’électricité. Aujourd’hui, le prix du litre d’huile a augmenté de 900 F Cfa à 1300 F Cfa, la tonne de riz de 240 000 F Cfa à 280 000 F Cfa,  le paquet de lait de 42 500 à 60 000 F Cfa. Le peuple souffre, le Sénégal souffre. Les Sénégalais sont fatigués », ajoute-t-il

« Pour la première fois, mentionne-t-il encore, avec la pression, on nous accorde une autorisation de manifester à 24 heures de la mobilisation. C’est parce que le régime a senti que notre mouvement prend de l’ampleur. Ils ont eu cette lecture, ils l’ont compris ».

Sur entrefaites, il est revenu sur les propos tenus hier par le chef de l’Etat, qui, alors dans l’opposition, disait que pour manifester, on a besoin que d’une simple déclaration et non forcément d’une autorisation.

Auparavant, Aliou Sané  a proposé à l’assistance d’observer une minute de silence pour rendre hommage aux martyrs notamment à feu Mamadou Diop, décédé le 31 janvier 2012 lors des manifestations contre la volonté de Me Abdoulaye Wade de se présenter pour un 3e mandat et Balla Gaye, décédé le 31 janvier 2001. « On rend aussi hommage à Fallou Sène », termine-t-il son propos.