NETTALI.COM - Suite aux critiques de Macky Sall et du président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani quant à l'inefficacité des actions contre le terrorisme en Afrique, l'ONU n'a pas mis du temps pour relativiser les propos des chef d'Etat.

La sous-secrétaire général Afrique de l'Onu, Binetou Kéita n’a pas mis du temps pour répondre aux critiques des deux chef d'Etat, relatives au mode d'action "léger" contre le terrorisme en Afrique. Elle demande juste à ceux-ci de relativiser. "28% des voix à l'Assemblée générale de l'Onu sont africaines, 50% des soldats déployés dont vous parlez sont africains, 63% sont des femmes. Lorsqu'on parle de réforme des missions de l'Onu, on peut se demander ce que font tous ces hommes et femmes parmi les soldats, si le leitmotiv que l'on suit, c'est de dire que nos missions sont obsolètes", a fait savoir celle-ci.

Une responsabilité qu'elle estime, donc partagée, d'autant plus que pour elle, la posture des différents contingents émane des dirigeants africains qui imposent à leurs troupes des restrictions.

Pour rappel, prenant la parole, le Président n'avait manqué d'adresser de sérieuses critiques. «Combattre le terrorisme au Sahel est à la fois un devoir de solidarité et un impératif de sécurité collective. Nous sommes tous menacés. Avec plus de 14 000 membres de la Minusma, un peu plus de 5 000 du G5 Sahel, plus Barkhane, plus l’armée malienne. Ça ne fait pas moins de 30 000 hommes qui sont sur un théâtre qui est pris en otage par une bande d’individus. C’est un problème», a clairement indiqué Macky SallQui s’interroge : «Pourquoi ne nous sommes-nous capables de régler cette affaire ?», s'était-il interrogé.

A noter que les organisateurs n'ont pas souhaité faire de cette sixième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, une conférence de chefs d'Etat. Ce qui a eu comme conséquence une plus grande liberté des experts, hommes de terrain de surcroît  qui n'ont pas fait dans la langue de bois. Pendant deux jours, loin de toutes pressions étatiques, les participants ont su toucher du doigt les différents blocages à la construction d'une paix durable en Afrique.

Les résolutions du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité seront connues le 03 décembre prochain.