NETTALI.COM - Le Professeur Iba Der Thiam a réagi aux critiques de Touba relatives à «L’histoire générale du Sénégal». Le coordonnateur du projet a déclaré qu’ils «ont parlé avec suffisamment de précaution pour ne gêner personne»

A l’image des autres familles religieuses tels que les niassènes, et layènes, Touba n’est pas satisfait de l’ouvrage rédigé par le Pr Iba Der Thiam et ses collègues. En effet vendredi 20 septembre, le porte-parole du khalife, Serigne Bass Abdou Khadre a demandé que les passages concernant Serigne Touba, fondateur du mouridisme soient revus.

Invité de l’émission «Jury du dimanche» sur I-radio, le coordonnateur de «L’Histoire générale du Sénégal» s’est défendu face aux critiques. Il a tenu à écarter toute intention malveillante en revenant sur la démarche adoptée durant la collecte sur le fondateur du mouridisme. «Dieu sait que je me suis déplacé jusqu’à Touba pour aller les informer de notre volonté de travailler sur la vie et l’œuvre de Cheikh Ahmadou Bamba. Nous avons, dans le travail que nous avons fait, consacré des pages à Mame Mor Anta Sally, qui sont des pages de gloire, de succès, de sainteté, de responsabilité, ne serait-ce que parce qu’il a été le père d’une des figures les plus marquantes de notre histoire, et parce qu’il a joué un rôle important», se défend l’historien.

Avant de poursuivre: «Même quand nous parlons des périodes pendant lesquelles, il a été placé sous les ordres d’un certain nombre d’autorités temporelles, nous le disons avec suffisamment de précaution pour ne gêner personne».

Reprécisant leurs écrits, l’historien, de déclarer : «Nous avons tout simplement dit que le fait qu’il s’occupait quotidiennement des problèmes de la communauté, et qu’il soit obligé d’avoir son centre d’enseignement, le plaçait dans une situation où il ne pouvait pas passer tout son temps à l’enseignement».

«J’estime que c’est une situation que n’importe qui peut comprendre», ajoute-t-il avant d’indiquer que l’ouvrage n’a pas écrit que le père de Serigne Touba n’avait pas le temps d’enseigner. « Cela ne veut pas dire qu’on dit qu’il n’avait pas le temps d’enseigner. C’est juste pour montrer le contexte dans lequel les gens évoluaient. Ce n’est pas un jugement de valeur», cadre le coordonnateur.

Concluant, celui-ci de renseigner  : «Il nous a laissé un legs, un fils dont la dignité, la sainteté, le courage, le sacrifice que moi-même j’ai présenté comme celui qui a le plus souffert, plus que Nelson Mandela, de la domination coloniale. Il a fait 32 ans de vie sans liberté ».