NETTALI.COM – La dernière sortie de Serigne Mbaye Sy Mansour sur l’affaire de l’interdiction du port du voile à Sainte Jeanne d’arc n’est pas du goût d’Ibrahima Sène. Dans un texte publié sur sa page facebook, ce membre du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) accuse le khalife général des tidianes de jeter de l’huile au feu alors que «sa posture publique aurait dû être celle d’un réconciliateur». Voici l’intégralité du post d’Ibrahima Sène.

L'Etat devait arrêter la controverse autour du respect du règlement intérieur de Jean D'Arc avant qu'il ne soit trop tard!
Le Khalife général des Tijanes, après l'énergumène Moustapha Diakhaté, a jeté de l'huile au feu, alors que sa fonction, comme Chef de confrérie liée aux " shiites libanais" et à l'Eglise, sa posture publique aurait dû être celle d'un réconciliateur!
Ce que ces «shiites libanais veulent», c'est l'acceptation du port du voile par les femmes, dans les lieux publics et privés, comme la «Charia» en a décidé!
C'est pour cette raison qu'ils ont eu recours à la provocation à Jean d'Arc, en s'opposant ostentatoirement à l'application du règlement intérieur de l'Ecole, même après en avoir pris connaissance à temps! Et des gens comme Moustapha Diakhaté, évoquent la Constitution du Sénégal, pour leur donner raison!
Cet énergumène n'a pas cure du fait que c'est un problème de port vestimentaire dans une Ecole privée selon son règlement intérieur.
Ces gens-là prétendent que l'Ecole devait se conformer à la Constitution pour accepter le voile des filles dans son établissement, alors qu'il n'y a aucune disposition de la Constitution, ni aucune loi qui réglemente le «port vestimentaire des Sénégalais».
Chaque entité publique ou privée, décide souverainement du «port vestimentaire dans ses locaux publics ou privés».
C'est ainsi que la Présidence de la République et le Building administratif interdisent un certain type de port vestimentaire, sans se référer à aucune disposition de la Constitution.
Aujourd’hui, on interdit à Jean d'Arc d'en faire autant conformément à son règlement intérieur connu de tous ceux qui veulent y envoyer leurs filles au nom de la Constitution!
Ces gens-là prennent la Charia comme étant la Constitution du Sénégal!
Si par faiblesse, le gouvernement leur donne raison, au risque même de mettre l'Ecole sous «administration provisoire» comme le propose Moustapha Diakhaté, ou de retirer son agrément, comme il le propose et que reprend à son compte, le Khalife Général des Tidianes, la porte serait ouverte à l'imposition, dans tous les milieux publics comme privés, du port du voile, conformément à la charia, en violation flagrante de notre Constitution.
Les républicains et démocrates de ce pays ne peuvent pas accepter que l'on juge les décisions souveraines du privé ou du public, à l'aune de la Charia!
Notre pays renoncerait, le cas échéant, à sa réputation légendaire de cohabitation pacifique et conviviale entre l'Islam et le Christianisme, qui est la marque de fabrique de la cohésion sociale, et de la stabilité du pays.

Les «shiites libanais» ne peuvent pas avoir joui, de longue date de cette convivialité, pour aujourd'hui la torpiller pour des raisons non avouées, et que les Sénégalais avertis ne peuvent pas ignorer. La seule décision de l'Etat qui pourrait contrecarrer leur projet, c'est de leur dire «de se conformer au règlement intérieur de l'Ecole, ou de retirer leurs filles».
Le Sénégal ne devrait pas accepter que l'Etat légifère sur le port vestimentaire des filles dans les espaces publics et privés. L'exploitation à outrance des convictions islamiques de plus de 90% des Sénégalais à des fins étroitement sectaires, ne devrait pas prospérer dans le Sénégal d'aujourd'hui.